BULGARIE
De Elhovo à Burgas, 98 km
Un véritable changement de décor aujourd’hui : nous avons roulé dans un cadre verdoyant, vallonné, boisé ou cultivé avec des champs de tournesol à perte de vue. Nous avons traversé quelques villages et bourgs qui ont besoin de sérieux aménagements : les routes pavées sont complètement défoncées, les quelques jeux installés pour les enfants ne sont pas entretenus et aucune maison n’a une fleur pour égayer sa façade. Le pouvoir d’achat moyen bulgare doit être faible au regard du cout de la vie.
Et ce soir que faisaient les Bulgares au restaurant ?
De Burgas à Nesebar, 48 km
La Bulgarie est un pays de contraste : villages pauvres sans aménagement et quartiers très aisés….Nos journées sont sur le même modèle. Nous avons commencé sur une superbe piste cyclable empruntant une lagune. Nous avons découvert les bains de boue noire et les « trempouillages » dans une eau rougeâtre. La piste cyclable en cours d’achèvement se transformait en un chemin de terre de moins en moins praticable. Nous avons rejoint la grande route qui est interdite aux vélos. Nous avions décidé de rejoindre Varna, ville située plus au nord, en plusieurs étapes mais notre projet devenait impossible car il y a peu de routes en Bulgarie. Nous avons donc parcouru 20 km pour rejoindre la ville de Nesebar située à 5 km de là où nous étions. Demain nous nous reposons et nous réfléchissons à la suite de notre parcours!
Je me suis baignée dans la Mer noire: objectif atteint !
Des chantiers immobiliers immenses en cours de construction dans des zones désertiques alors que d’autres bien situés sur le littoral sont abandonnés
Visite de Nesebar, 11 km
Nous nous devions de visiter Nesebar, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco : ses vestiges, ses églises, sa situation privilégiée sur une presqu’île, ses touristes, ses attrape- touristes (bijoux, magnets, fourrures …).
Nous avons rencontré deux jeunes cyclotouristes toulousains qui effectuent un périple assez proche du notre. Cela nous a permis d’échanger nos expériences.
Un bel orage a éclaté en fin de journée et a rendu la mer noire.
Demain nous partons cap à l’ouest en direction du Danube. Nous avons opté pour la montagne plutôt que pour l’autoroute!
De Nesebar à Asparuhovo, 88 km
Nous avons choisi de quitter la côte et ses routes surchargées et nous n’avons pas regretté notre choix. Nous avons cheminé sur des petites routes tranquilles entre vignes et arbres fruitiers. Nous avons acheté des pêches sur le bord de la route et le paysan nous a donné en plus des prunes. Nous avons traversé des villages paisibles. … sauf un. Le déploiement des forces de l’ordre nous semblant particulièrement important nous avons interrogé un « costume-cravate « . Il nous a dit que c’était le président de la république bulgare qui tenait un meeting là à Ruen.
Notre village étape se situe au bord d’un lac dont les formes ressemblent aux bouches de Kotor ; c’est magnifique!
Nous voici donc repartis de bons pieds avec plein de belles images dans les yeux.
De Asparuhovo à Tărgovište, 85 km
Une belle journée dans une campagne vallonnée avec des tournesols à perte de vue. Nous avons bénéficié de routes tranquilles, traversant des villages peu entretenus. Les bordures de trottoir existent mais sont envahis par les herbes.
L’hôtel familial Régna tenu par un paléontologue
Le restaurant « Architecte » : de la très bonne cuisine
De Targovichte à Byala, 89 km
Nous avons retrouvé notre route départementale et ses petits villages où les toits de tuiles émergent au milieu des fleurs comme à Pogoritsa.
C’était jour de marché à Popovo et je n’ai pas résisté à parcourir la halle aux légumes proposés par une multitude de producteurs locaux. Tomates, pêches, poivrons… tout était coloré, de première fraîcheur et à moins d’un euro le kilo.
Nous sommes ensuite arrivés dans une zone de travaux d’une vingtaine de kilomètres. Hormis la difficulté de rouler sur une zone défoncée nous étions dans un nuage de poussière permanent.
Nous avons décidé de faire une pause et nous avons découvert à Kovachevets un château romain du quatrième siècle étendu sur quarante hectares. Des fouilles sont toujours en cours.
Une autre petite pause s’est imposée pour laisser passer un orage.
Demain ce sera le Danube.
Kovachevets
De Byala à Bénélé, 77 km
Nous avons parcouru une très belle étape aujourd’hui. Nous avons d’abord suivi une petite rivière, la Jantra, pour éviter la grande route. Après un beau pont nous nous retrouvions au mieux des fleurs et des oiseaux : hirondelles, martinets, cigognes et tous ceux que l’on ne sait pas nommer.
Nous avons rejoint le Danube à Vardim.
Nous avons fait nos courses à Svitchov et déjeuné sur un banc du parc public. Un vieil homme se promenait avec un grand serpent dans la main.
Nous sommes installés ce soir dans un village au bord du Danube. L’ambiance est assez bizarre. De nombreuses rues sont piétonnes et très larges mais sont désertes.
Pont sur la Jantra
Le Danube à Vardim
De Béléné à Corabia, 70 km
Une petite grimpette de 200m de dénivelé pour rejoindre Nikopol a occupé une partie de notre matinée. Une crevaison du pneu arrière de Didier, toujours lui, (le pneu arrière) a rempli le temps complémentaire. Le bac pour traverser et le Danube et la frontière bulgaro-roumaine était à 12 heures. Nous sommes arrivés avec 10 minutes d’avance. Nous avons pu ainsi admirer le savoir-faire des passeurs pour équilibrer leur barge, faisant reculer ou avancer des camions au fur et à mesure du remplissage .
Nous avons fait les courses à Turgu Margele en Roumanie les prix sont comparables aux prix bulgares.
Nous avons longé le Danube sur une trentaine de kilomètres sans aucun dénivelé. Quelques berges sont remplis de touristes du dimanche qui se baignent aux côtés des vaches qui apprécient aussi l’eau boueuse. Nous nous sommes arrêtés dans une « pension » à 25 euros la chambre. Point de camping dans ce secteur.
Le Danube vu de la pension de Corabia