FERTILIA – SORSO 62 kms
Changement de décor. Finis les grands espaces désertiques brûlés par le soleil. Finies les montagnes arides au bord de la mer. Nous sommes dans une zone plus verte, une zone arborée (pins, eucalyptus) où il y a aussi des fermes, de la culture, de la vie. C’est plus humain.
Sachant que l’étape était courte, nous avons choisi de faire des détours par des petites routes à l’ouest de l’axe ALGHERO-PORTO TORRES, et ces routes sont tranquilles. La seule difficulté c’est de trouver de quoi manger, mais ce n’est pas la première fois que nous avons ce problème. Nous mangerons le peu que nous avons, près d’une église, à l’ombre, non loin d’un groupe de migrants qui, à mon avis, avaient encore moins que nous.
À PORTO TORRES nous nous arrêtons au bureau maritime mais nous ne voyons personne ; il n’y a pas plus de personnel dans les bureaux que de bateaux dans le port. Nous pouvons quand même vérifier, sur des panneaux, que les billets que nous avons réservés correspondent bien à un départ prévu le lendemain. Nous devrions pouvoir aller en Corse : ouf !
à Porto Torres ils mettent des pulls aux arbres, question de climat sûrement
Nous longeons ensuite la mer, des petites falaises où des plongeurs s’en donnent à cœur joie, et notre intention est de nous arrêter au premier camping. C’est ce que nous faisons une dizaine de kilomètres plus loin, à SORSO. C’est un grand camping mais la place que nous y trouvons est toute petite. Nos voisins, très proches par la force des choses, sont un couple de Nîmois dont la femme est enceinte de quatre ou cinq mois. Elle fume beaucoup, c’est un peu stupide. Mais est-ce simplement stupide ? Pour Geneviève, nuire à quelqu’un en sachant qu’on lui nuit, ce n’est pas stupide, c’est criminel, c’est être coupable.