De Bâle à Bellinzona

Du 3 au 6 mai 2017

BÂLE – SUHR 83 kms

Départ tranquille, vers 10h30 car nous avons pris le temps de papoter avec des hollandais sympathiques et nous pensions que l’étape serait facile (quelle erreur !). Nous sortons de Bâle par la rive droite du Rhin et nous ne trouvons pas la route N3 que nous devions prendre. Nous longeons donc le Rhin en Allemagne pendant 40 kms et nous le franchissons par un superbe pont en bois à BAD SÄCKINGEN, une très jolie ville.

Le pont couvert de Bad Säckingen est un pont couvert en bois, sur le Rhin. Il relie la ville allemande de Bad Säckingen avec la commune de Stein en Suisse. Avec ses 203,7 mètres (206,5 mètres avec des avant-toits), il est le plus long pont couvert en bois d’Europe. La ville de Bad Säckingen a prélevé un péage pour sa traversée de 1416 à 1869. Depuis 1979, il ne sert plus qu’au passage des piétons et des cyclistes. (Wikipédia)

Ce beau pont nous a ramenés en Suisse, mais il faut maintenant trouver la route de AARAU et ce n’est pas une mince affaire… On avance, on tourne, on s’égare, on fait marche arrière… on recommence, mais tout finit par s’arranger. La route vers Aarau est une belle route, agréable et roulante, mais nous ne savions pas qu’il y avait un col à franchir, un col modeste, certes, mais avec de bons raidillons.
Les choses se gâtent dans la descente. Emporté par mon élan et certain qu’il fallait aller tout droit (ma boussole le disait bien), je m’engage à fond dans un tunnel autoroutier (du moins une quatre voies) suivi par Geneviève bien inquiète … Un tunnel de 750m de long avec des voitures partout, et dans ces moments là, 750 mètres, c’est long, long.
Arrivés sains et saufs dans la jolie ville de AARAU, sur les bords de l’Aar, nous commençons à chercher le camping qui normalement (c’est moi la norme) devrait se trouver dans la ville toute voisine de BÜCHS.

On cherche, on demande, personne ne connaît de camping, on vérifie sur internet : rien. Rien à moins de 30 ou 40 kilomètres, et sans garantie… De plus il est déjà 19 heures, la nuit commence à tomber, il pleut des cordes. Aller à l’hôtel ? Tous les prix que nous voyons sur internet sont à trois chiffres, et pour Geneviève c’est rédhibitoire, notre budget prévisionnel ne supporterait pas.
Nous optons pour le bivouac. Après quelques kilomètres dans la campagne nous choisissons un bord de rivière où il y a un pont couvert, pont qui nous permet de manger un peu à l’abri. Il pleut toujours et nous avons très froid. Certains passants sont fort étonnés de nous voir là à cette heure tardive, quelques uns prennent le temps de s’enquérir de notre santé (physique et mentale ?) mais aucun n’a l’idée de nous proposer un hébergement. Pour notre premier bivouac, dans la commune de SUHR, nous dormirons donc bien au frais, les pieds et la tête sous l’eau. Comme dit Geneviève, c’est un bon vaccin ; après cela nous ne craindrons plus rien.

SUHR (AARAU) – HORW (LUCERNE) 63 kms

Nous nous réveillons avant le chant du coq car lorsqu’on fait du camping sauvage il faut savoir remballer au plus tôt ; à 7 heures nous sommes déjà sur la voie 3 et beaucoup de joggers n’en croient pas leurs yeux.
Nous longeons la vallée de la Suhre que nous montons tranquillement en passant par de belles villes (SURSEE, SEMPACH) pour redescendre ensuite vers LUCERNE, ville animée, jeune, avec un superbe lac et de nombreux cyclistes. De plus il fait beau, presque chaud, et le camping que nous avions repéré existe bel et bien. Que demander de plus ?

HORW – BELLINZONA 50 kms

Petit-déjeuner sous la tente et sous la pluie qui est revenue. Nous partons à 9 heures en profitant d’une accalmie et nous contournons le lac pendant une vingtaine de kilomètres sur de belles pistes et avec une météo qui se maintient. Ensuite nous prenons le bateau pour traverser le lac.

Les deux héros, pas peu fiers d’être déjà allés aussi loin

Nous prenons la direction de FLÜELEN par une belle route qui monte un peu et qui était qualifiée de dangereuse. En fait elle est assez agréable, sauf peut-être pour ceux qui sont sujets au vertige, et j’en connais.
Des panneaux routiers confirment ce que nous savions déjà : le col du Saint Gotthard est fermé. Nous allons donc à la gare de FLÜELEN pour nous renseigner sur les trains éventuels. Vite ! il y a justement un train qui va partir et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire nous nous retrouvons à BELLINZONA.

Certes il pleut de plus belle, mais cette fois c’est une pluie qui parle italien, et nous cherchons non plus un camping mais un campeggio. Nous le trouvons, bien humide, mais avec un petit resto tout juste alimentaire mais sympa. Nous attaquons notre régime pizza.