Italie
Parcourue pendant deux mois et demi. Nous avons découvert un pays très varié, riche en paysages, en soleil, en puissance de voix….
Routes
Les routes secondaires sont très mal entretenues. Certaines sont fermées à la circulation car elles sont devenues très dangereuses par suite d’effondrement.
Les pistes cyclables sont de plus en plus rares en descendant vers le sud.
Les ordures
Dans les zones montagneuses il n’y a pas de problème de ramassage des ordures. Dès qu’on arrive dans une zone plus peuplée, surtout en bord de mer, les personnes vivant en périphérie sont condamnées à évoluer dans des ordures avec des odeurs nauséabondes. C’est aussi là que l’on trouve, malheureusement pour elles, les prostituées assises sur leurs chaises en plastique au milieu des déchets au carrefour de chemins. Elles sont pour la plupart jeunes, noires ou roumaines.
Les immigrés
Des « hommes solitaires, jeunes et noirs sur un vélo » sont des images rencontrées très fréquemment depuis la plaine du Pô. Ces immigrés travaillent dans les champs et viennent chercher, parfois dans des conditions qui font penser à l’esclavage, leur salaire auprès de leur employeur. En approchant de Messine on en retrouve en grand nombre le long des routes qui remontent vers le nord. Quatre d’entre eux , près d’une benne de récupération d’habits usagés, cherchaient leur bonheur et riaient en faisant leurs essayages. Un gamin d’une douzaine d’années était rayonnant d’avoir trouvé un clou pour consolider son bidonville. Quelle énergie, quel enthousiasme et quelle espérance !
Les constructions
Dans toute l’Italie on voit de grandes constructions inachevées et envahies par les herbes folles. On a l’impression de grands projets non aboutis. Où est le problème ? Subventions ?
Bilan cycliste
De manière générale on peut dire que les Italiens, dans le sud, ne se soucient guère des cyclistes. Cela n’est pas dans leurs préoccupations. Et d’ailleurs il y a très peu de cyclistes.
Il y a peu de pistes cyclables hormis parfois en ville, des pistes qui font 200 mètres de long, qui ne mènent nulle part et n’ont aucune utilité ; elles sont souvent dans des zones paisibles, mais lorsque cela serait nécessaire il n’y a rien, moins que rien.
Faire du vélo en Italie suppose d’être prêt à affronter les nuées de voitures qui passent dans tous les sens, en ne respectant aucune règle. Être prêt à rouler sur des routes où il n’y a aucun espace sur les cotés, où les voitures, les camions, les bus (ce sont les pires) ne respecteront jamais plus de 50 centimètres pour vous dépasser. Bref la seule solution c’est de s’imposer, comme eux, c’est-à-dire de ne pas vous soucier d’eux, en priant le ciel et le padre Pio (il est partout présent) que cela passe, et ça passe !
Il faut savoir que les campings sont inexistants à l’intérieur des terres, mais avec ebooking on trouve des hébergements à des prix raisonnables. Seuls les bords de mer ont des campings, pas toujours au top mais presque toujours accueillants, et plus on descend vers le sud moins il y a d’eau chaude… dans les douches.
Les montagnes de l’intérieur sont superbes et beaucoup plus paisibles que les routes du bord de mer, mais elles sont un peu plus sportives. Que ce soit pour une raison, la pente, ou pour une autre, la circulation, on se prend souvent à rêver de faire quelques kilomètres sur des pistes allemandes ou hollandaises. Les seuls cyclo randonneurs que nous croisons sont de ces deux nationalités : est-ce un hasard ?
Cela dit, même si nous déconseillons fortement de vouloir suivre la SS106 en vélo, même si nous pouvons émettre quelques regrets sur l’équipement routier, force est de reconnaître que l’Italie est un pays absolument magnifique. C’est un vrai bonheur que de le découvrir à chaque virage.