ALBANIE

De Buljarika à Shkoder, 64 km

Rozafa Castle. Le drapeau albanais flotte enfin sur nos têtes : c’était l’un de nos objectifs.

Nous avons quitté la mer par un col desservi par une route passagère. Mon frein hydraulique avant fuyait et la descente sur Bar fut effectuée avec prudence. A la sortie de la ville nous avons aperçu un marchand de vélo, un des seuls rencontrés au Monténégro. Il ne pouvait rien faire pour nous mais il nous a conseillé une personne compétente ; un vrai réseau. On a cherché l’hôtel « Berline ». Un habitué a appelé un serveur qui est allé chercher le patron. Celui-ci a appelé son frère et a enfourché son vélo nous invitant à le suivre. Trois cents mètres plus loin, son frère a ouvert son atelier et a changé le frein en trente minutes. Voilà je pouvais continuer sur les montagnes albanaises.

Nous avons continué notre chemin et la route est devenue très tranquille dans la campagne. L’accès principal était interdit aux voitures pour cause de travaux.

Pour entrer en Albanie nous passons la frontière sans difficulté et sans trop d’attente. Une dizaine de kilomètres plus loin nous nous arrêtons au camping de Shkoder qui a l’air très bien. Nous irons visiter la ville plus longuement demain.

Nous mangeons à un restaurant proche du camping, un restaurant qui se veut très stylé, sur la terrasse, dans un très beau parc, et le garçon qui nous sert dit savoir parler français. C’est une très belle soirée, mais dans la nuit il y a de l’orage.

On a franchi la frontière albanaise et les gens semblent très accueillants ; ils n’ont pas encore vu trop de touristes.

Les minarets ont remplacé les clochers et on peut voir beaucoup de vieux cimetières.

De Shkoder à Fushe Kruje, 99 km

Notre journée a  commencé par la visite de Shkoder pour obtenir des Lek, monnaie albanaise. Notre premier étonnement fut le nombre de vélos et la présence d’une piste cyclable. Même si les cyclistes roulent sur la chaussée à  contresens et que les automobiles sont garées n’importe où sur la chaussée nous n’avions pas vu une telle proportion de cyclistes depuis l’Allemagne.

Nous avons vu aussi , tout proche du centre-ville,  un important bidonville . Tout le monde ne vit pas dans l’aisance…

Les rues sont pleines de petites boutiques et l’on rencontré également de nombreux étals sur le trottoir. On trouve essentiellement des légumes,  des produits d’entretien et des friperies .

Nous avons emprunté la route Shkoder – Tirana . Pour une route reliant la capitale à une ville importante la circulation n’était pas dense. Après  une dizaine de kilomètres assez bruyants nous avons    quand même opté pour une petite route. La réfection d’un pont nous a  obligés à rouler  sur des petits chemins. Un albanais qui cueillait des cerises nous en  a offert. Nous rencontron beaucoup d’albanais très avenants, très sympathiques.

Notre parcours s’est terminé par une vingtaine de kilomètres sur de la caillasse. Les travaux d’équipement sont en grand nombre à réaliser.

Les papiers  sur le bord des routes (voir photo jointe) sont envoyés depuis les bus par des écoliers. Nous avons pensé que cela pouvait être pour les vacances scolaires car on a vu ce phénomène à plusieurs reprises.

De Fushe Kruje à Lushnje, 89 km

Un trajet aujourd’hui essentiellement sur des grandes routes voire autoroutes même si on ne reconnaît pas vraiment nos voies européennes. Au milieu des Mercedes, des camions, on peut voir des gens qui marchent sur le bas côté, des ânes tirant des charrettes, des vendeurs de pastèques, des vélos … Nous avons opté pour un chemin de terre pour nous reposer un instant du bruit et nous avons rencontré un berger et ses chèvres.

Nous nous sommes installés dans un hôtel (20€ la nuit avec petit déjeuner ).

Beaucoup de monde circule le soir dans les rues pour profiter de la fraîcheur mais seuls les hommes sont attablés aux terrasses des cafés .

De Lushne à Radhime, 78 km

Les quarante premiers kilomètres furent difficiles non pas à cause du dénivelé mais à cause de la circulation. Être excessivement attentif dans un environnement très  bruyant est fatigant. Une nouvelle autoroute a été créée après  Fier, laissant l’ancienne route à l’abandon mais surtout avec très peu de voitures. On a pu respirer, admirer le paysage et les oliviers. Nous avons pique-niqué sur un muret en bord de route et un Albanais nous a offert quatre belles tomates qu’il venait de récolter .

Nous avons retrouvé la mer et ses marais salants à  Vlora. Le vent du sud est aussi de la partie avec de fortes rafales.

Nous sommes installés dans un camping en bord de mer. L’eau est délicieuse et on peut observer plein de beaux poissons .

De Radhime à Borsh, 78 km

Une étape magnifique avec des paysages exceptionnels mais avec un dénivelé aussi exceptionnel. Nous sommes partis, après un orage et une bonne averse, de la plage et nous avons atteint un col à 1035m au bout de 23 km avec des montées fort irrégulières, voire des descentes de temps en temps. Nous pensions que nous avions fait le gros de la journée et c’est là que nous nous trompons ! Nous avons franchi de nouveaux plusieurs cols. Entre montagnes et mers les sites traversés étaient très divers avec des couleurs étonnantes. Nous avons aussi perdu quelques litres d’eau.

De Borsh à Ksamil, 61 km

Nous pensions en avoir fini avec les forts dénivelés mais c’était mal connaître l’Albanie. Jusque Sarande nous avons alterner montées et descentes à 10% toujours avec des paysages magnifiques.

Nous avons retrouvé le monde et les côtes urbanisées à Sarande. Difficile de trouver un coin pour pique-niquer en dehors des plages privées . Nous avons dû aller jusque Ksalim pour nous installer dans un camping.

Nous avons mis notre après-midi à profit  pour visiter le site archéologique de Butrint, qui date du huitième siècle avant JC et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.