GRECE, de Ksamil à Edhirne

De Ksamil à Sylvota, 66 km

Au camping de Ksamil nous avons rencontré deux jeunes français se rendant au Cambodge à moto. Comme quoi il y en a des plus gourmands que nous… Mais ils ont un moteur et surtout ils ont préparé minutieusement leur voyage.

Nous avions deux objectifs principaux aujourd’hui : passer la frontière albano-grecque pour ne plus avoir de problème avec internet et trouver un camping calme au bord de la mer pour nous reposer une journée et me baigner. Voilà c’est fait  nous avons dépassé Igoumenitsa et nous sommes dans un trou perdu et calme.

La transition entre l’Albanie et la Grèce est étonnante : la différence de soins donnés aux habitations est comparable à  celle que nous constations entre la France et la Suisse dans les années 80. Les prix vont-ils augmenter dans les mêmes proportions  ?

Journée de repos à Sylvota

Au frais, à  l’ombre avec une vue directe sur la mer.

Une petite baignade le matin, une le soir et entre temps sieste !

De Sylvota à Preveza, 80 km

Nous sommes partis ce matin à huit heures comme d’habitude et nous nous sommes rendus compte qu’il était déjà neuf heures en Grèce. Cela fait un décalage de trois heures par rapport au soleil !

Nous avons emprunté une jolie route sans voiture dans un paysage sauvage, montagneux et désert. Nous ne voulions pas faire de détour pour faire nos courses si bien que nous n’avons trouvé un magasin d’alimentation qu’15 heures .

Nous sommes installés dans un camping très calme en bord de mer. L’eau est encore plus chaude que précédemment.

De Preveza à Menidi, 80 km

Nous devrions commencer par franchir un bras de mer entre Prevesa et Aktion. Un pont sous la mer de 1,6 km de long a été construit mais il est interdit aux vélos . La responsable du camping nous a proposé de trouver une camionnette pour nous faire traverser.

Nous avons attendu la camionnette mais elle n’est pas venue. Peut-être avions nous mal compris le lieu de rendez-vous?

Nous avons cherché un bateau mais sans succès … alors nous avons commencé à contourner la baie soit une centaine de kilomètres.

Au fil d’une route tranquille nous avons découvert des ruines romaines importantes à Nikopoli, un vieux pont asymétrique à  Arta et nous sommes arrêtés au fond de la baie. Aucun touriste, des plages vides. Nous mangeons de bonnes sardines grillées.

De Menidi à Agrinio, 68 km

Un bel orage a éclaté la nuit dernière et nous a laissé un temps pluvieux. La température a baissé et c’est beaucoup plus agréable à supporter même si on se fait mouiller régulièrement.

Nous sommes dans une zone non touristique de la Grèce alors il n’y a plus de camping. L’hôtel n’est pas désagréable surtout quand il pleut.

De Agrinio à Patra, 85 km

Nous hésitions ce matin entre deux routes possibles : l’une sinueuse dans la montagne et l’autre plus facile, passant dans un défilé. L’intensité de la circulation devait nous permettre de décider. La grande route était très peu fréquentée ; le parc automobile grec semble réduit. Cela nous facilite le parcours. Les paysages montagneux sont magnifiques mais quand on retrouve la mer c’est apaisant .

Nous avons eu quelques difficultés pour trouver le moyen de franchir le pont vers le Péloponèse mais moyennant quelques escaliers à  monter et à descendre  la traversée est gratuite pour les vélos.

Un excellent restaurant ce soir : le « Signalo » à  Patra.  Pour 10 €, une salade grecque  (incontournable depuis que nous avons posé le pied sur le sol grec), une moussaka excellente et une pannacotta offerte par la maison, le tout accompagné d’un quart de vin rouge. La terrasse du restaurant est conviviale et la musique appropriée.

Cliquer sur la flèche pour voir la vidéo .

De Patra à Kalamia, 82 km

Tout a bien commencé avec une petite route côtière tranquille.  A chaque village on entendait le chant des églises orthodoxes bondées de fidèles.  C’était dimanche! On a été obligés ensuite de regagner une route plus importante avec la conduite particulière des Grecs. C’était moins drôle.  Et puis Didier a crevé une première fois avec un bruit spectaculaire . Dix kilomètres plus loin le même scénario se reproduisait…Et nous constations que le pneu était fortement déchiré. Nous avons changé la chambre à air et Didier a décidé de continuer à pied . Il nous restait 16 km. Je suis allée au camping  une ģrande côte puis une magnifique descente.  J’ai pédalé jusqu’au camping, monté la tente…et j’ai vu un pickup garé dans l’allée principale . J’ai raconté mon problème en anglais, le responsable du camping m’a demandé de redire en allemand car il ne comprenait pas l’anglais . Ce fut plus laborieux mais nous sommes allés rechercher Didier.

Reste maintenant à trouver un nouveau pneu depuis notre camping du bout du monde .

Repos à Kalamia

Rien.

Le soleil, la baignade, la sieste, un peu de vent frais dans les pins…

Nous réparerons le pneu demain.

Encore de l’orage en fin de journée.

Kalamia, 20 km à pied pour un pneu

Nous sommes partis de bon matin à Kyllini, situé à 10 km du camping . Notre projet était de prendre un bus pour Pyrgos, la grosse ville du secteur. Nous avions repéré un grand marchand de vélo. Parvenus à la gare routière de Kyllini une demi-heure avant le départ nous nous promenions sur le port qui accueille des ferries de l’Italie. Une station service était ouverte et à tout hasard nous avons demandé s’ils avaient le pneu qui nous convenait. Et ils l’avaient !

Nous avons donc fait le trajet retour dans les oliviers. Didier était content d’avoir évité le bus.

L’après-midi fut donc tranquille  : sieste, baignade, changement du pneu….

Nous sommes prêts à repartir demain .

De Kalamia à Tholo, 90 km

Partis de bon matin, nous avons déjà commencé par une belle côte pour sortir de notre bout du monde puis effectué une longue descente pour retrouver la grand  route. Notre premier objectif était d’aller à Pyrgos acheter un bon pneu et de bonnes chambres à  air.

Les cinquante kilomètres qui nous séparaient de la ville furent parcourus rapidement. Nos achats terminés nous nous sommes dirigés vers le sud pour trouver un camping. Nous avons emprunté une jolie route dans les oliviers. Le problème c’est que l’absence de voitures est compensé par la présence des chiens. …et ils se croient obligés de courir après les vélos en aboyant. C’est pénible  !

Nous sommes installés dans un camping en bord de mer pour profiter de la baignade quotidienne.

Nos voisins, suisses allemands, nous ont offert pastèques et olives. C’est très sympathique .

De Tholo à Gialova, 66 km

Nous continuons la route au bord de la côte. Après Kiparissia il n’y a vraiment plus beaucoup de circulation. Nous mangeons le midi à  Filaria, sur un banc près de la tour Eiffel. On ne sait pas ce qui peut pousser les Grecs de Filaria à construire une imitation de la tour.

Il fait beau et chaud et après nous ne voyons plus que des oliviers… mais la route passe à l’intérieur et c’est plus vallonné.

Le camping où nous nous arrêtons est assez chic et il est bien agréable de faire du transat sur la plage, on se croirait en vacances.

Dans notre tente nous avons ramené des grillons et ils étaient un peu groggys par le voyage. Ils n’ont pas eu le temps de se dégourdir les ailes qu’ils se sont faits manger par des moineaux qui ne sont pas pourtant pas beaucoup plus gros qu’ eux. La nature est cruelle.

De Gialova à Petalidi, 69 km

Une très belle étape bien chaude.

Nous avons commencé par une première montée pour redescendre ensuite vers le joli port de Pyros. Une montée pour sortir de la ville portuaire et une plongée vers la mer pour retrouver une zone balnéaire touristique. Un « petit » col pour franchir le « premier doigt » du Péloponèse. Nous avons pique-niqué en haut au bord de la route sur un banc à l’ombre des oliviers.  Il n’y avait personne sur la route .  Nous sommes arrêtés dans un camping désert, en bord de mer.

De Petalidi à Stoupa, 69 km

Nous voulons toujours longer les côtes du Péloponèse mais elles sont tellement rocheuses et découpées que la route nous impose des détours par la montagne. Nous avons commencé par atteindre Kalamata, la deuxième ville du Péloponèse. Nous avons vite grimpé et encore grimpé ;  les paysages sont magnifiques. Entre les monts à plus de 2000m d’altitude, les oliviers, la mer que l’on est contents de retrouver car c’est le signe que l’on a franchi un massif, nous pédalons.

Nous sommes arrêtés dans une jolie station balnéaire.  L’eau est très claire et on peut observer plein de beaux poissons en nageant .

Après on retrouve les grillons.

De Stoupa à Githio, 53 km

Ah que c’est beau le Péloponèse ! Mais qu’est-ce que ça monte. Nous commençons toujours par partir du bord de mer et sommes surpris de devoir monter pendant plus de dix kilomètres pour contourner la cote rocheuse. Nous avons pique-niqué à  Neo Utilo une belle petite station où nous avons rencontré des Français qui vivaient à la belle saison sur leur bateau en Grèce.

Après cette pause nous avons remonté de plus belle. Quand la route est moins fréquentée la pente est plus raide. Nous avons ensuite descendu gentiment sur Githio . Nous avons suivi  peut-être à tort, les conseils d’un cycliste hollandais pour le choix du camping.

Nous sommes quand même très bien, l’eau est bonne mais les nuages et le vent font qu’on éprouve presque une sensation de froid … presque .

De Githio à Gefira, 74 km

Nous étions venus, il y a plus de quarante ans à Githio. Nous avons cherché à reconnaître l’endroit où nous avions planté notre tente, le café où nous buvions notre ouzo agrémenté d’olives, de féta et de tomates… mais rien. Cela ressemblait un peu ici ou peut être là mais l’environnement a sans doute changé et notre mémoire est défaillante. Cependant le port de Githio est très joli. Nous craignions la traversée de la péninsule mais elle fit plus facile que les précédentes. Nous avons traversé de belles orangeraies dont la récolte a lieu en ce moment.

Nous avons loué un studio pour quatre jours où nous envisageons repos et  baignades.

Repos à Gefira, 7 km

Nous avons eu un gros orage dans la nuit et ce matin il pleuvait à verse. Nous ne sommes pas sortis avant midi.  Nous n’imaginions pas un tel temps en Grèce l’été.

Après la sieste nous avons fait un petit tour à pied en bord de mer et la pluie nous a fait rentrer précipitamment.

Comme notre objectif principal de la journée était de nous reposer nous sommes heureux.

Récupération active, 39 km

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Notre journée est vite remplie en se reposant.  Nous avons fait un petit tour pour les courses. Nous avons exploré cet après-midi Xifias où nous passerons la semaine prochaine avec les enfants.

Notre propriétaire nous a apporté de la pastèque.

Le coin est touristique mais les touristes ne sont pas encore arrivés.

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Visite touristique, 12 km

De bon matin nous sommes partis à vélo pour découvrir le rocher de Monemvasia, ville fortifiée qui est devenue vénitienne, ottomane et grecque. Les églises se sont transformées passagèrement en mosquées, le rocher fortifié a été assiégé jusqu’à la famine … Bref les histoires classiques mais cela donne un lieu superbement restauré.

L’après-midi fut consacré au repos et à la baignade. Le soir c’est le moment de la bière sur la terrasse pendant lequel Didier se bat avec les guêpes. Il a fabriqué un piège mais elles sont nombreuses les bougresses.

Notre propriétaire nous a apporté des concombres et poivrons de son jardin avec une bouteille de vin blanc produite localement. On va avoir du mal à partir.

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Vie tranquille, 24 km

Une dernière journée tranquille dans notre studio. Nous avons fait des repérages pour la semaine prochaine : plages, courses. La saison d’été commence samedi et les magasins changent leurs heures d’ouverture. Il n’y aura plus de pause le dimanche.

La traditionnelle baignade de fin d’après midi n’a pas été oubliée.

Semaine de vacances avec les enfants

Léonie et Adélie apportent beaucoup de dynamisme et de gaieté dans la maison.  Nous apprécions beaucoup même si nous ne pouvons plus regarder pousser les oliviers dans un transat .

Vue de la terrasse

Encore des incendies là où nous passons

De Monemvasia à Plaka, 97 km

Pour une reprise après des journées de vacances sans activité physique intense c’est une reprise vraiment hard : au moins 2000m de dénivelé, une température supérieure à 30° avec une exposition permanente au soleil et une étape plutôt longue. Le côté positif c’est une route avec un bon revêtement sans voiture et avec des paysages superbes montagneux.

Ce soir on est KO. On n’aura pas besoin de berceuse. On est arrivés dans un camping où il n’y a pas grand chose à manger; on attend . On a dit :  » donnez ce que vous avez! »

De Plaka à Astros, 58 km

Nous avons longé la côte pensant avoir une étape plus tranquille mais il n’y a aucun plat. Comme on met beaucoup plus de temps pour monter que pour descendre à distance égale nous avons le sentiment de beaucoup monter.

L’orage arrive ;  nous nous réfugions dans un camping

La plaine de Leonidio avec ses cultures d’aubergines, d’orangers…

De Astros à Isthmia, 83 km

20 km de côte un peu moins accidentée, avec de belles villas et de belles criques

20 km dans les orangers pour le plaisir des senteurs

20 km de montée pour ne pas perdre l’entraînement et franchir le massif qui se trouvait sur notre chemin

20 km de descente pour la récompense

Nous voici au canal de Corinthe dans un camping où on nous dit que le bar et le restaurant sont fermés car ce n’est pas encore la haute saison ! Cela nous laisse beaucoup de place pour notre tente. Sur la plage c’est pareil.  Un vrai bonheur  !

Argos, son château et son église

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De Isthmia à Athènes, 94 km

L’histoire commence toujours bien avec une route tranquille pour nous amener au canal de Corinthe. Ensuite nous suivons l’ancienne route qui mène à Athènes, peu encombrée car une nouvelle autoroute est préférée par les voitures. Tout va toujours bien. Un pont incontournable nous ramène à l’autoroute mais un trottoir nous sécurise. C’est après que le problème arrive. L’autoroute n’est plus déclarée comme telle et rejoint l’ancienne route. Nous suivons pendant deux kilomètres un chemin de terre boueux qui a des traces d’orages violents. Et nous rejoignons la grande route. Circulation dense et rapide, aucune voie fréquentable à  droite  nous obligent à prendre un itinéraire bis.

Une journée chaude mais la conduite des Grecs est rassurante .

De Athènes à Alexandroupoli, 800 km en train et 2,5 km à vélo

Un des objectifs de notre périple est d’atteindre la Mer Noire. Compte tenu des distances à parcourir nous avons projeté dans un premier temps d’utiliser le « ferry boat » mais le réseau grec maritime dessert surtout les iles. Nous avons donc emprunté une des seules lignes existantes. Nos vélos ont été pris en charge comme bagages ; nous devions gérer leurs chargements et déchargements même lors de la correspondance mais tout s’est très bien passé. La nuit dans un train bondé n’est pas favorable au sommeil; nous récupérons cet après-midi au camping municipal- le premier que nous rencontrons- d’Alexandroupoli, ville balnéaire agréable .

De Alexandroupoli à Soufli, 73 km

Nous sommes toujours en Grèce mais ce n’est plus du tout comparable au Sud. Le relief est assez plat, les cultures et forêts sont nombreuses, le vert domine. Nous empruntons une grande route bien large avec peu de voitures. Pour varier un peu notre parcours nous traversons quelques villages mais seuls les chemins de terre permettent de les relier. Nous pique niquons au pied d’une église orthodoxe et un gamin est intrigué par notre chargeur solaire ;  il l’aurait volontiers pris.

Nous rejoignons la grande route qui est déjà notée comme autoroute sur certaines cartes. Les travaux sont commencés d’une façon assez pointilliste avec peu d’hommes et peu de matériel.