PAYS-BAS 2017

De Lette à Eindhoven

Du 13 au 15 septembre 2017



LETTE – WINTERSWIJK 81 kms

Il a plu toute la nuit : même les nains de jardin ont les pieds dans l’eau. Nous partons sous la pluie qui tombera à verse jusqu’à 11 heures. Cela suffit pour nous décider de chercher un hébergement en dur pour ce soir. Le vent est de plus en plus fort, il parvient parfois à m’arrêter ou à me mettre dans le fossé : c’est épuisant.

À midi nous nous sommes arrêtés pour manger dans un abri construit au bord de la piste. Cet abri était habité par un vagabond, un clochard des grands chemins qui ne manquait pas de caractère. Le soir nous étions aux Pays-Bas, dans une belle petite ferme rénovée, avec un salon cosy, une belle cheminée, de beaux fauteuils en cuir. Décidément, notre voyage est fait de contrastes.

La campagne environnante est très verdoyante et très boisée : il y a très peu d’habitations. Ce n’est pas du tout l’image que nous nous faisons habituellement de la Hollande.

La ferme de Roerdinkhof, où nous sommes, est l’une des plus anciennes des Pays-Bas.

L’hôtel Fletcher Val Monte est assez luxueux, mais le luxe a du bon après de telles aventures.

WINTERSWIJK – BERG EN DAL 81 kms

À moins d’avoir beaucoup d’imagination (une tempête de neige en Alaska, un typhon sur Nagasaki…) il est difficile de concevoir des conditions plus rudes pour faire du vélo. La pluie est toujours là et le vent est devenu terrible, tout cela à 10°, autant dire que nous sommes gelés toute la journée.

Nous avons à nouveau passé la frontière pour revenir en Allemagne afin de franchir le Rhin à Emmerich-sur-Rhin.

Nous sommes allés jusque KLEVE (Clèves), nous y avons même rencontré le curé alors que nous nous abritions sous le porche de l’église. Il nous a donné des adresses où nous pourrions éventuellement dormir mais nous avons préféré continuer encore un peu (est-ce du masochisme ?). Nous avons patienté encore un peu, en sirotant un long café, mais rien n’y a fait, le temps ne s’est jamais calmé.

C’est sous une pluie battante que nous sommes repartis vers le nord-ouest. Notre but était de rejoindre BERG-EN-DAL où Geneviève avait repéré un hôtel très bien. Nous ne pensions pas que la région était aussi vallonnée ; il y avait vraiment de belles petites côtes pour finir cette journée galère. Les Pays-Bas ne sont pas un plat pays.

BERG EN DAL – EINDHOVEN 95 kms

Réveil sous la pluie, mais cela s’arrête au moment où nous partons, et nous faisons plus de soixante kilomètres sans une goutte : ça s’arrose !

Nous traversons de jolies forêts et ensuite nous rencontrons beaucoup de cultures maraîchères, des cultures de plain-champ (il y a très peu de serres, contrairement à ce que nous avions vu en Sicile). Poireaux, fraises, fleurs, choux… les Pays-Bas sont un grand jardin et tout y est cultivé avec soin, tiré au cordeau.

En fin de journée, dans les derniers kilomètres, nous nous faisons rattraper par de grosses averses et nous sommes heureux de trouver un hôtel à EINDHOVEN. Ce n’est pas le grand luxe, comme hier, mais cela nous convient très bien.

Le pont, situé près de l’hôtel où nous sommes, donne une idée de ce qui peut être fait pour les vélos.