Un tour à l’Ouest
De Boursonne à Bordeaux
Du 16 au 22 septembre BOURSONNE et NOISY LE GRAND
Une semaine sans faire de vélo. Nous consacrons notre énergie à nos petites filles. C’est donc un repos tout à fait relatif.
Une semaine sans faire de vélo. Nous consacrons notre énergie à nos petites filles. C’est donc un repos tout à fait relatif.
Nous préparons nos affaires pour repartir demain. Un petit aller-retour à Villers, pour remettre nos jambes en route. Il pleut, il vente, la météo n’est pas très engageante mais nous sommes prêts pour le départ.
Le beau temps est revenu. Il ne fait pas chaud mais le soleil brille et le vent est calmé.
Nous sommes dans une région que nous connaissons bien et nous allons faire à peu près l’étape que nous avions faite l’an dernier. À peu près car nous avons choisi de prendre d’autres petites routes, en particulier en commençant par la nouvelle piste cyclable qui relie Mareuil à Ormoy Villers. C’est une piste très agréable ; elle reprend une ancienne voie de chemin de fer et passe dans de belles forêts. Des faisans y ont été fraîchement lâchés. C’est tout juste s’ils ne viennent pas picorer dans nos mains.
Le château de Montépilloy, du moins ce qu’il en reste
Nous n’avons pas pris la grande route Crépy-Senlis, nous sommes passés un peu plus au sud, par de beaux villages, cela va moins vite mais c’est beaucoup mieux. |
À Senlis, où nous avons mangé, nous trouvons aussi une petite piste qui nous a évité de passer par l’hôpital, comme nous le faisions auparavant, et qui nous a fait gagner du temps. Comme quoi, même dans les régions que nous croyons connaître, il y a toujours à découvrir.
L’incontournable château de Chantilly
L’étape est courte et nous arrivons de bonne heure à Saint Leu, mais cela suffira pour aujourd’hui : il faut reprendre en douceur. Nous retrouvons le même camping que l’an dernier, l’accueil y est toujours très sympathique, et la même pizzeria (Lusitania), mais là ils ont fait des travaux, le décor s’est amélioré, juste le décor.
Réveil dans les frimas de l’automne. Nous petit-déjeunons en plein air, en short, avec une température de deux ou trois degrés. Qui m’aurait dit qu’à 65 ans je mènerais une vie de bohême, de pauvre bohême… je n’en reviens pas moi-même.
C’est l’automne mais il fait beau.
Nous sommes partis quand les maïs mesuraient 10 centimètres ;
aujourd’hui ils sont déjà dans les silos à grains.
Aujourd’hui encore nous prenons des petites routes pour ne pas refaire l’étape de l’an dernier, mais les petites routes demandent beaucoup plus d’efforts que les grandes. Le Thelle et le Vexin sont des pays très beaux mais aussi très vallonnés. Nous avons fait 800 mètres de dénivelé.
Le camping des Andelys est toujours aussi agréable, mais toujours beaucoup trop cher ! Nous n’y reviendrons plus. C’est dommage car le restaurant voisin, le Mistral, est toujours aussi bon. Si le camping est à déconseiller, le resto est à conseiller vivement.
Le château d’Ambleville
Nous commençons par longer la Seine, en prenant parfois des petits sentiers que nous faisons à pied, en poussant les vélos dans des montées escarpées. C’est très beau et le temps est toujours très ensoleillé (même s’il ne fait pas chaud : 5 degrés au départ)
Église Notre Dame de Louviers : une vraie dentelle
Un bel exemple d’art gothique (début du 13e siècle)
Nous passons par Louviers, le temps d’admirer sa superbe église, de manger un morceau, puis nous remontons sur les plateaux, vers Criquebeuf la Campagne. Cela roule très bien (le vent serait-il dans notre dos ?) et à 16h30 nous sommes au Bec Hellouin.
Le camping est super (BRQP) : calme, bien situé, bien équipé (resto sympa).
Le Bec Hellouin est un village magnifique. Il est classé parmi les plus beaux de France et cela est mérité. Outre les superbes maisons normandes il y a une belle abbaye (monastère) fondée par saint Anselme de Cantorbéry, et je m’y verrais bien pour ma retraite !
Il fait encore très froid ce matin : 4 degré à 9h15 heure de notre départ. Le temps est bien dégagé mais nous roulons longtemps sans voir le soleil ; nous suivons la vallée de la Risle et c’est bien boisé. C’est une vallée très belle, avec de belles petites routes (sur la rive gauche). Méfiez-vous des petites routes : il peut quand même y avoir des gendarmes ! Et ceux que nous avons vus nous ont gentiment rappelé que nous devions nous arrêter aux stops…
À partir du moment où nous sommes davantage au soleil il fait très bon. À partir de Pontaudemer nous aurons un temps vraiment estival, bien chaud. Nous avons gagné 25 degrés en moins de cinq heures, c’est impressionnant.
Nous avons fait nos courses au Décathlon de Pontaudemer et nous nous sommes arrêtés peu après pour faire sécher la tente et pour manger, comme des lézards au soleil. Nous avons ensuite pris la direction de l’estuaire pour aller jusque Honfleur. On ne présente plus cette ville ; elle est toujours aussi jolie, surtout au soleil.
Nous dormons au camping municipal, à la sortie de Honfleur. C’est un camping très ombragé et cela doit être appréciable, mais l’été. À l’ombre nous remettons vite nos petites laines. La température redescend aussi vite qu’elle est montée.
Petite balade en ville, repas dans un bistrot-crêperie qui n’a rien d’exceptionnel, mais c’est une belle soirée.
Une super belle étape, tout en longeant la mer. Jusque Cabourg il n’y a pas de piste en propre mais il y a très peu de circulation et nous traversons de belles stations balnéaires, Trouville, Deauville, Villers sur Mer (et sa fameuse piscine où j’ai appris à nager), Houlgate… pour ne citer que les plus connues.
Nous mangeons à Cabourg, ça fait chic, mais sur un banc, c’est moins smart. Mais c’est un banc face à la mer, il fait beau et nous y sommes très bien.
L’après-midi le vent se lève et souffle très fort, puis très très fort… Cela a le mérite de donner beaucoup de vie à la mer ; elle devient bien agitée. C’est une belle mer comme nous n’en avons pas vu depuis Boursonne.
Après Cabourg nous suivons la piste et nous entrons dans les zones du débarquement (Bénouville, Ouistreham). À Ouistreham nous sommes surpris par la présence d’émigrés africains, assez nombreux, qui espèrent trouver une place dans le ferry qui va en Angleterre. Nous voyons même un groupe d’une demi-douzaine de jeunes africains courir derrière un camion… mais il y a une forte présence policière.
La piste remonte le long de l’Orne puis continue vers Luc sur Mer, Saint Aubin etc. Le vent est vraiment très fort et pour nous cela devient de plus en plus difficile. Même si c’est souvent un vent latéral c’est très fatiguant. Lorsque nous longeons les plages le sable nous fouette les jambes et le visage. J’ai les portugaises ensablées.
Nous dormons au camping de Courseulles qui est encore ouvert jusqu’à la fin de la semaine. L’accueil y est sympathique. Les gérants nous ont conseillé un resto, La Pêcherie, qui est vraiment très bien.
Il fait toujours froid et les pistes que nous suivons, par La Haye-du-Puits, Lessay, Périer, Coutances, sont très ombragées, hélas. Ce sont d’anciennes voies ferrées ; c’est pratique du point de vue du dénivelé et on ne cherche pas son chemin, mais pour ce qui concerne la vue, nous pouvons dire qu’elle est très limitée. Les arbres et les talus nous abritent du soleil, ils nous abritent aussi du vent (et ça c’est bien), mais on ne voit pas grand-chose.
La Haye-du-Puits
Après quelques courses à La Haye-du-Puits, nous mangeons sur le bord de la piste avec deux cyclos qui font le tour du Cotentin, en deux jours. Ils doivent reprendre le train ce soir, à Coutances : c’est l’inconvénient pour les gens qui travaillent. Nous mesurons notre chance ; nous, nous pouvons aller plus loin.
Nous irons jusque Granville, mais à partir de Coutances il n’y a plus de piste. Nous commencerons par une route assez importante mais nous trouverons très vite des petites routes. Elles sont très nombreuses dans cette zone.
Le camping de Donville est encore ouvert et nous nous y réfugions, dans un petit trou à l’abri du vent. Nous mangeons au resto attenant au camping.
Après quelques courses à La Haye-du-Puits, nous mangeons sur le bord de la piste avec deux cyclos qui font le tour du Cotentin, en deux jours. Ils doivent reprendre le train ce soir, à Coutances : c’est l’inconvénient pour les gens qui travaillent. Nous mesurons notre chance ; nous, nous pouvons aller plus loin.
Nous irons jusque Granville, mais à partir de Coutances il n’y a plus de piste. Nous commencerons par une route assez importante mais nous trouverons très vite des petites routes. Elles sont très nombreuses dans cette zone.
Le camping de Donville est encore ouvert et nous nous y réfugions, dans un petit trou à l’abri du vent. Nous mangeons au resto attenant au camping.
La lumière du petit matin (encore bien frais) nous donne un beau point de vue sur Granville, une ville perchée en partie sur la falaise, avec un beau port, des rues grises et austères, c’est beau.
Nous suivons la « Route de la Baie », par Saint Pair, Jullouville, Genets, avant de nous perdre un peu dans Avranches. Nous sommes entrés dans cette ville en montant par une petite sente, depuis la gare, et cela montait très raide. À Avranches nous pensions trouver une piste cyclable pour aller à Pontaubault, mais nous l’avons cherchée en vain.
Nous mangeons à Pontaubault. C’est là que nous décidons d’aller jusque Cancale et de réserver un logement en dur pour nous reposer une journée.
Nous suivons ensuite la Véloscénie jusqu’au Mont Saint Michel, puis des petites routes par Cherrueix et la côte, jusque Cancale, petite ville bien perchée aussi. Le gîte que nous avons trouvé n’est pas terrible mais il est bien situé (39 rue du Port) et la dame qui nous accueille (une ancienne cycliste) est vraiment très gentille. Notre but étant de nous reposer nous sommes très satisfaits de ce que nous avons. Un bon lit et quelques huîtres en plus, c’est le pied !
Il pleut encore, mais le temps se remet un peu dans la journée. Outre les huîtres, nous n’avons pas manqué d’aller voir notre marchand d’épices préféré : c’est un régal des yeux et du nez !
Notre hôte est bavarde, nous parlons vélo, et nous ne partons pas très tôt, mais comme il ne fait pas chaud, ce n’est pas plus mal.
Nous prenons la route de la côte jusque Saint Malo. C’est toujours aussi beau. Dans le port il y a de superbes trois-mâts, et les remparts sont toujours aussi imposants.
Nous passons ensuite par le barrage de la Rance (usine marémotrice). Pour l’atteindre, c’est un peu « galère » ! Rien n’a été pensé pour les vélos. Il nous a fallu emprunter une quatre voie très fréquentée, sur plusieurs kilomètres, sans véritable marge sur le côté, nous avons serré les fesses ! Et une fois sur le barrage ce n’est pas fini car il faut remonter de l’autre côté, jusque Dinard.
Pour ce qui concerne l’usine marémotrice, elle donne vraiment un sentiment de vieillot ! Même si elle est encore entretenue (nous avons vu des plongeurs-mécanos y descendre) elle semble bien dépassée.
Après Dinard nous rejoignons Lancieux et c’est là que nous faisons notre pause méridienne. L’après-midi nous trouvons de très jolies petites routes, comme par exemple l’ancienne voie ferrée jusque Matignon. Nous sommes dans les champs, des champs de fleurs, des champs de choux, les « moisse-battes » bourdonnent gaiement dans les champs de maïs, c’est très champêtre, c’est calme, c’est agréable, et le beau temps revient un peu.
Nous avions prévu d’aller jusque Erquy, histoire de goûter quelques coquilles, mais le camping où nous sommes (camping de Saint Pabu et Ville Berneuf) nous semble trop loin des premiers restos, et nous nous contenterons de manger des nouilles sous la tente. On n’a pas toujours ce qu’on veut, mais les nouilles, face au soleil couchant, c’est bien aussi.mais nous l’avons cherchée en vain.
La nuit a été particulièrement silencieuse.
Nous suivons ensuite la Véloscénie jusqu’au Mont Saint Michel, puis des petites routes par Cherrueix et la côte, jusque Cancale, petite ville bien perchée aussi. Le gîte que nous avons trouvé n’est pas terrible mais il est bien situé (39 rue du Port) et la dame qui nous accueille (une ancienne cycliste) est vraiment très gentille. Notre but étant de nous reposer nous sommes très satisfaits de ce que nous avons. Un bon lit et quelques huîtres en plus, c’est le pied !
850 mètres de dénivelé, 79 kilomètres pour faire une distance d’une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau. Cela donne une idée de ce que sont les côtes bretonnes. Mais elles sont très jolies.
Nous avons d’abord suivi l’EV4 jusque Saint Brieuc (où nous avons mangé), sur des petites routes, des petits chemins. Ce n’est pas très rapide mais c’est bien.
À Saint Brieuc nous prenons le temps de faire le tour du port. Nous ne connaissions ce port que vu de l’autoroute, vu de ce grand pont qui traverse toute la ville et sincèrement, c’est bien plus agréable d’être sur le port que d’être sur le pont.
Binic
Nous avons quitté l’eurovélo car elle nous semblait faire bien des détours inutiles. Peut-être n’aurions-nous pas dû. Après Binic il n’a pas été facile de trouver le bon chemin. En voulant suivre les « bons » conseils de Monsieur Google, nous nous sommes retrouvés plusieurs fois dans les choux (au sens premier du terme). Nous avons quand même fini par trouver un camping un peu avant Paimpol, camping tenu par un champenois (de Vitry), entrepreneur et entreprenant.
Nous sommes les seuls clients campeurs, c’est très calme. C’est un beau silence sous un beau ciel étoilé. Mais au petit matin, tout est trempé ! Même quand il ne pleut pas en Bretagne, ça mouille.
Passage obligé par le centre de Paimpol, son port, sa place avec la crêperie Morel, que de souvenirs. Rien n’a changé sinon un nouveau matelot sur le port (statue Kito).
En route vers Lézardrieux, mais là nous prenons des petites routes (à gauche de la grande), vers La Roche Derrien, puis vers Lannion. Le parcours est super. Nous mangeons près d’un petit lavoir (et d’un roussoir), c’est très beau et les gens sont accueillants.
Pour sortir de Lannion il faut se faire une grande côte, sur une grande route (786) pas drôle. Ensuite c’est beaucoup mieux car cette grande route est en travaux (à Plestin) et elle est déviée dès le départ ; elle est donc beaucoup plus calme.
Quand nous sommes partis ce matin il n’y avait que six degrés, mais il fait beau, et cet après-midi nous avons même un peu chaud… cela faisait longtemps ! Au cours d’une pause sur la plage de Saint Michel-en-Grève, Geneviève trouve et réserve un camping à la ferme près de Morlaix. C’est le camping ferme de Croas Men ; il est très bien conçu, très bien équipé, très bien entretenu, très calme (il faut dire que nous sommes encore les seuls clients). Pour ceux qui veulent prendre un peu de recul par rapport aux plages bruyantes, c’est à conseiller.
Nous nous réveillons sous la pluie. C’était prévu, mais même si elle est prévue, elle mouille, et elle ne nous quittera pas de la journée.
Après une dizaine de kilomètres nous rejoignons l’EV1. C’est une piste non goudronnée mais elle est assez roulante. Elle suit, elle aussi, une ancienne voie de chemin de fer. Nous la suivons jusque Carhaix ; c’est très jolie (à travers les gouttes) mais il faut voir l’état de nos vélos et de nos jambes après quarante kilomètres de chemin.
À Carhaix nous laissons la piste et prenons l’ancienne route nationale vers Rostrenen. Comme il y a une nouvelle route, il y a très peu de voitures, c’est bien. Seuls les six ou sept derniers kilomètres se font sur une route passante.
À Rostrenen nous ne cherchons pas trop s’il y a un camping. Nous sommes trempés jusqu’au fond de la culotte. Au café du bourg, un café bien breton, bien typique, on nous conseille un hôtel (Henri IV) et c’est là que nous allons nous réfugier. Rapport qualité/prix, c’est un très bon hôtel, avec un patron sympa. Nous mangeons à la crêperie La Rozell et c’est très bien aussi.
Petit-déjeuner, puis long bavardage avec le patron de l’hôtel avant de partir, ce qui veut dire que le soleil est déjà bien haut lorsque nous démarrons. Oui, le soleil est revenu et il n’y a plus qu’à espérer qu’il puisse sécher tout ce qui est encore trempé, car la nuit n’a pas suffi. Maillot, short, slip, tout est encore à tordre, sans parler des chaussures qu’il faut enfiler en faisant plouf plouf.
La journée est plutôt facile. Nous suivons toujours l’EV1 ; les chemins restent humides, ce n’est pas très roulant. Après Mur-de-Bretagne nous suivons le canal et là il n’y a plus trop d’efforts à faire. Il n’y a pas trop de dénivelé et cela tombe bien car je n’ai vraiment plus de freins.
Pontivy, Rohan, et cinq kilomètres après nous nous arrêtons dans une chambre d’hôte tenue par une anglaise… bof !
Nous avons bien fait de dormir au chaud : il fait 3 degrés lorsque nous partons, peu avant 9 heures. Auparavant nous avions pris un petit-déjeuner qui n’avait rien d’anglais, mise à part notre hôte qui ne connaît que la langue de Shakespeare. Il n’avait rien de français non plus. Il n’avait rien…
Nous suivons le canal toute la journée. Le dénivelé cumulé de la journée est de 57 mètres. Nous ne sommes pas loin de nos records. Heureusement que l’hôtel Ibis de Redon est sur les hauteurs de la ville sinon nous restions à zéro.
Faute de croissant, nous nous contentons du soleil bien frais du petit matin
Nous suivons le canal toute la journée. Le dénivelé cumulé de la journée est de 57 mètres. Nous ne sommes pas loin de nos records. Heureusement que l’hôtel Ibis de Redon est sur les hauteurs de la ville sinon nous restions à zéro.
Il y a eu de très jolies petites villes sur notre parcours, en particulier Josselin et Malestroit. Nous avons un beau soleil d’été mais les températures ont du mal à suivre (15 maxi). Nous dirons que c’est un bel automne.
Le soir, repas à la Pataterie, près de l’hôtel. C’est une première pour nous, et les patates ont du bon quand on a faim.
Josselin
Malestroit
Le canal de Nantes à Brest peut prendre des visages très différents. Aujourd’hui nous passons, entre autres, par une zone où le canal ressemble plus à un lac qu’à un canal. C’est une zone qui semble bien humide, il y a de l’eau et des joncs partout. Il fait toujours beau et les couleurs d’automne ajoutent au charme.
Nous avons quitté la piste peu avant Blain car nous voulons arriver pas trop tard chez Claire et Théo. Cela nous donne aussi l’occasion de passer par Notre Dame-des-Landes. C’est un beau coin de verdure, très calme, et il ne reste pas trop de traces des combats qui y ont été menés. Seule une voiture de gendarmerie (nous n’en voyons pas souvent) peut nous y faire penser.
Nous arrivons à La Chapelle-sur-Erdre vers 17h30. Charlie revient tout juste d’une visite chez le pédiatre. C’est un beau bébé, dynamique, en pleine santé. Un beau bébé, des parents heureux, une belle maison, dans un endroit très agréable, bref tout va bien pour cette génération montante. Nous pouvons aller dormir juste un peu plus loin, à Carquefou.
Il est très agréable de circuler dans cette banlieue nantaise. Il y a beaucoup de pistes et tout est bien indiqué, c’est pratique. L’hôtel P’tit dèj est correct et on mange bien chez Lulu Paulette.
Il faut d’abord sortir de l’agglomération nantaise, et c’est long. 23 kilomètres, 1h40. Heureusement qu’il y a beaucoup de pistes, ce n’est pas trop pénible.
Après la pause méridienne il se met à pleuvoir fort, très fort. Nous sommes encore une fois bien trempés. À Bourgneuf-en-Retz nous restons un long moment sous un abri bus et nous avons bien fait car la fin de la journée a été un peu plus paisible.
Nous traversons les marais de Bouin et en finissant nous avons même un rayon de soleil. Le vent, de face bien sûr, nous sèche un peu.
Nous sommes dans des zones ostréicoles avec des petits ports vaseux qui sentent bien agréable (vous sentez ce que je veux dire ?). Nous nous arrêtons à Beauvoir dans un hôtel sympathique (Entre Terre et Mer). Nous n’avons guère le choix car tous les campings de la région sont fermés et, comble de malchance, les restaurants le sont aussi. Nous nous contenterons de grignoter dans notre chambre.
La Vendée est moins monotone que je ne le craignais. Nous commençons par des marais salants et avec la lumière du petit matin c’est magnifique. Nous passons ensuite un bon bout de temps sur des petits chemins très agréables, dans des forêts de pins (vers Saint Jean-de-Monts). Nous sommes sur la Vélodyssée et le parcours est très bien fait, sur un bon sentier roulant, avec des petites côtes, des virages, on a l’impression de faire du vélo pour jouer, et en plus de cela nous sommes à l’abri du vent, au calme, c’est bien.
Après Saint Gilles Croix-de-Vie nous sommes davantage dans les dunes, mais il y a aussi des zones rocheuses, et si nous arrivons à faire abstraction des grands immeubles que nous trouvons dans les stations nous pouvons presque dire que c’est assez sauvage.
Dans les stations il n’y a pas un appartement sur cinquante qui soit habité. Tout est vide, les rues sont désertes, tous les magasins sont fermés, c’est une ambiance fin de monde, nous sommes les seuls survivants.
Nous arrivons assez tôt aux Sables d’Olonne et c’est une chance, car à partir de 17 heures il se remet à pleuvoir à verse. C’est un gros orage. Nous sommes réfugiés dans l’Ibis Budget d’Olonne et nous mangeons à la Boucherie, tout à côté.
Au petit matin, nous tournons quelque temps dans les rues des Sables. Geneviève y cherche des souvenirs de son enfance, elle n’en trouvera pas beaucoup. Est-ce à dire que la ville a changé, ou que l’enfance est déjà bien loin ? Les deux, hélas. Quant à moi je cherche un réparateur de vélos. Nous avons fini par en trouver un mais il ne peut pas réparer mes freins ; il dit ne pas avoir le matériel nécessaire. Décidément, les freins hydrauliques… ne me demandez pas ce que j’en pense. Il va falloir que je continue sans freins. C’est embêtant, car aussi paradoxal que cela puisse paraître, rouler sans freins nous ralentit.
Les paysages sont toujours très agréables : encore des dunes ici, encore des marais là, et on passe dans les bois, on revient sur la plage, bref c’est un parcours sympathique. Mais après Saint Michel de l’Herm nous entrons dans la plaine, vaste plaine, morne plaine. C’est une traversée du désert, avec du vent, bien difficile. Cette plaine semble être le parc naturel de l’anse de l’Aiguillon, et il est vrai que les oiseaux ne risquent pas d’y être dérangés.
La Sèvre Niortaise nous conduit jusque Marans. Nous sommes donc en Charente Maritime, dans la Nouvelle Aquitaine, nous touchons presque au but. Nous avons repéré un hôtel à Marans, pas cher, et nous en avons pour notre argent.
Pour aller jusqu’à La Rochelle nous suivons un canal assez bien abrité du vent et il fait beau, c’est bien. La Rochelle est toujours aussi belle, peut-être même de plus en plus belle car il semble qu’il y a eu quelques aménagements depuis notre dernière visite. Outre certaines pistes, nous remarquons notamment un monument, des plaques, etc., en l’honneur de Michel Crépeau. Il le méritait bien.
Nous longeons ensuite la mer. Il y a un vent de face assez soutenu, mais ce qui est encore plus dur c’est que vers la fin, quand on commence à approcher de Rochefort, nous longeons souvent une grande route et cela devient très bruyant.
Bref, c’est bien fatigués que nous nous arrêtons à Tonnay, dans un appartement miniature mais bien aménagé.
Nous traversons les marais de Brouage. Il n’y a pas un chat. Seul le vent donne un peu de vie dans ces grandes étendues désertiques (un vent de face bien sûr). Nous sommes heureux de profiter peu après d’une petite piste abritée sur une ancienne voie ferrée.
Nous faisons les courses à Marennes, mais ce sera un régime sans huîtres : dommage. Il faut ensuite franchir la Seudre sur un grand pont, avec toujours un vent terrible. Ça décoiffe ! J’ai même cru que mes lunettes allaient partir à la baille !
La dernière partie du trajet est beaucoup plus abritée, et même s’il se met à pleuvoir un peu c’est bien mieux. Nous sommes en forêt, dans la forêt de La Coubre à partir de Ronce-les-Bains et jusqu’au phare de la pointe de la Coudre. À partir de là, cap vers l’Est en passant par quelques stations (La Palmyre, Vaux) pour atteindre Royan.
La ville n’est pas animée comme en été mais c’est vivant quand même et nous y rencontrons des gens sympathiques et bavards, des gens à qui notre voyage fait envie. Geneviève a réservé une chambre à l’hôtel Atlantis et ce dernier a bien prévu l’accueil des vélos (l’accueil des personnes aussi). C’est une bonne adresse et un très bon rapport qualité/prix. Nous mangeons dans un resto sur le front de mer (l’Instant) qui est bien aussi. Il faut dire que vu le monde dans la salle, le patron avait le temps de s’occuper de nous.
Au petit-déjeuner nous avons beaucoup papoté avec des Suisses qui randonnent depuis juillet et qui veulent aller du Cap Nord au Portugal. Ils prendront le bac sur la Gironde avec nous et nous les croiserons encore plusieurs fois dans la journée.
Pas trop bien réveillé (ou déjà assoupi par tous ces papotages) j’ai fait cinq kilomètres pour atteindre le bac qui devait être à moins d’un kilomètre de l’hôtel. Je me suis laissé prendre par l’itinéraire prévu pour les nombreuses voitures, l’été. Geneviève m’a suivi mais elle a raison de se moquer de moi.
La suite du parcours se fait sur une belle piste, dans les pins et les dunes, et contrairement à ce que pensent certains, ce n’est pas monotone, c’est beau, calme, reposant.
Le carrefour du Pin Sec
Nous mangeons le midi au carrefour du Pin Sec, et à une lettre près, c’est ce que nous mangeons. Nous n’avons pas fait de courses car nous sommes pressés de rejoindre notre hébergement à Lacanau. Nous comptons y rester trois ou quatre jours avant de rejoindre Bordeaux. C’est un logement dans une résidence Pierre et Vacances, la résidence « Bleu Marine » (c’est tout un programme que nous voulons combattre) et cela s’avère être très bien (la résidence, pas le programme). Nous profitons des prix hors-saison, et c’est étonnamment peu cher.
Repos, repos, repos. Nous sommes à Lacanau-Océan et la station en elle-même n’est pas du plus grand intérêt, et à cette saison c’est plutôt calme et ce n’est pas pour nous déplaire. Mais les plages des Landes sont quand même particulières. Il y a des vagues comme nulle part ailleurs et les surfeurs sont encore nombreux à en profiter.
Une piste grand luxe, grand confort, bien bitumée, bien indiquée, grand spectacle. Je l’ai déjà dit mais il faut le redire : la forêt des Landes est loin d’être monotone.
Lacanau ville, Sainte Hélène, Saint Médard, et peu après nous entrons dans l’agglomération bordelaise. Le contraste est violent. Nous avions oublié ce qu’était le bruit, la circulation intense, les bouchons. Même si Bordeaux, que nous traversons entièrement, a l’air bien équipée en pistes cyclables, il faut reconnaître que nous étions bien mieux en forêt.
Encore un Ibis Budget ce soir, avant de retrouver nos amis demain. Le soir nous mangeons au « P’tit Bouchon », et comme tous les bouchons il vaut mieux l’éviter.
Trajet très agréable, en passant par la fac pour y prendre nos inscriptions (car nous allons travailler) jusqu’au port de Bordeaux, en longeant la Garonne. Il y a de belles pistes.
Et à Bordeaux, il n’y a pas que les pistes qui ont du charme…