Pologne

La Pologne est une république parlementaire de 312000 km² et 38 millions d’habitants. Elle a pour monnaie le zloty et est membre de l’Union Européenne depuis le 1^er mai 2004.

De Namestovo à Terlicko

Du 17 au 21 août 2017

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NAMESTOVO – MAKOW PODHALANSKI 76 kms

Est-ce le repas et le vin rouge du resto-ranch d’hier ou bien le doliprane, mais ce matin j’ai un peu moins mal au dos.

Nous partons pour la Pologne par de belles petites routes, et au bout d’une quinzaine de kilomètres nous changeons de pays. À la première ville, sur la E77, nous tirons des zlotys (sans laisser notre carte bleue) et nous faisons les courses. Nous continuons sur la 957 à travers la montagne et un parc naturel qui est superbe. Nous mangeons le midi dans un cadre paradisiaque et bien aménagé.

La route est très agréable et nous faisons les 20 derniers kilomètres sur un faux plat descendant : le rêve. Je crois même que nous avons dû battre le record de l’heure (bon, je parle du record établi par le centenaire de Mitry, mais quand même, c’est bien).

Le camping de MAKOW est tranquille mais il est loin de tout. Nous avons bien marché pour aller en ville, au restaurant, et pour en revenir. Il ne faut jamais croire les gérants de camping qui vous disent que c’est à 800 mètres.

La halte du midi, dans une superbe forêt

MAKOW PODHALANSKI – CRACOVIE 87 kms

L’objectif est atteint : nous sommes à KRAKOW ! Et nous avons eu beaucoup de chance.

D’abord de la chance dans le choix de notre itinéraire. Le hasard nous a fait croiser une procession religieuse à BRODY (près de KALVARIA), procession pour Marie où des milliers d’hommes et de femmes (je n’ai pas compté exactement mais je n’exagère guère) suivaient des bannières et des prêtres qui scandaient des « je vous salue Marie » dans des haut-parleurs (c’était en polonais mais j’ai bien reconnu la musique). Le spectacle était très impressionnant. N’oublions pas de dire que les marchands étaient dans le temple : des dizaines de stands étaient installés pour vendre statuettes, bibelots et bonbons, on se serait cru à Lourdes !

Nous avons eu aussi beaucoup de chance lors de notre repas de midi. Là c’est probablement notre ange gardien qui est intervenu. Nous étions installés près d’un étang, dans une petite ville d’où partent plusieurs pistes cyclables, mais impossible de savoir où elles allaient : faute de carte, nous hésitions. Un cycliste s’arrête près de nous et vient nous serrer la main : il parle beaucoup et très vite. Nous avons beau lui dire, dans toutes les langues que nous ne comprenons rien au polonais, il continue sa tirade et finit par nous sortir deux cartes routières avec toutes les pistes cyclables autour de CRACOVIE. Il était membre d’une association qui crée et fait la promotion des pistes cyclables. Grâce à cette rencontre miraculeuse nous n’avions plus à nous poser de questions ; nous avons pu gagner CRACOVIE par des petites pistes agréables, sans avoir à chercher notre chemin. Même l’entrée dans Cracovie s’est faite sans problème, et c’est à souligner, car la plupart du temps l’entrée dans les grandes villes, c’est la galère !

Les aménagements pour les cyclistes sont très nombreux autour de Cracovie

Nous nous installons au camping Smok, un peu à l’écart de la ville. Pour aller visiter CRACOVIE nous avons pris un de ces petits raccourcis dont j’ai le secret. Geneviève a beaucoup apprécié. Je veux dire qu’elle a beaucoup apprécié CRACOVIE, un peu moins mon raccourci. De plus, le soir, nous avons mangé une pizza à 800 mètres du camping, comme la veille. Nous en avons conclu que les mètres polonais n’avaient pas la mesure française.

La ville est toujours aussi belle mais elle est aujourd’hui devenue très prisée par les touristes.

Le matin il fait encore beau, et sur la photo on ne voit pas trop le vent

CRACOVIE – AUSCHWITZ 87 kms

La journée aurait pu être parfaite. Une belle piste, bien tracée, roulante, sans montée, elle doit nous conduire jusqu’AUSCHWITZ, c’est super. Mais c’était sans compter dès le matin sur le vent, un vent fort, de face bien sûr ; et l’après-midi la pluie se met de la partie. Tout cela gâche un peu le plaisir.

Voilà plus de trois mois que nous n’avions pas planté la tente sous la pluie, mais aujourd’hui nous sommes bien servis : tout est trempé. Nous n’avons pas vu où était le camping mais nous nous installons dans un centre de dialogue, centre interreligieux tout proche du camp. Il accepte les tentes et propose même des repas. Nous mangeons dans une grande salle de réfectoire mais nous y sommes seuls.

AUSCHWITZ

Journée de « repos » mais journée épuisante. Nous avons marché toute la journée et de 9 heures à 16 heures nous n’avons pas posé nos fesses une seule fois. Les 14° maxi, la pluie et le vent ajoutent à la tristesse des lieux. Cela dit, ce n’est rien et c’est même ridicule à côté de ce qu’ont pu endurer ceux qui ont vécu ici.

Auschwitz est le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, à la fois camp de concentration et d’extermination. Il est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d’Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich (province de Silésie) après l’invasion de la Pologne en septembre 1939.

Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 à l’initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à fin 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l’Armée rouge le 27 janvier 1945.

En cinq années, plus d’un million cent mille hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour même de leur arrivée, en général par train. Sur l’ensemble des victimes, 90 % d’entre elles étaient juives, soit environ un million. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d’expériences médicales. (Wikipédia)

Nous commençons par la visite du musée. En fait c’est le premier camp d’Auschwitz, installé dans une ancienne caserne. La muséographie est sobre mais l’ambiance est lourde de toute une histoire inhumaine, atroce, inconcevable.

Il faut arriver de bonne heure pour éviter de faire la queue

Comme ce camp était trop petit et trop peu efficace pour l’extermination, les allemands ont construit un second camp, celui de BIRKENAU. L’extermination pouvait alors prendre une dimension industrielle.

Il est impossible de redire tout ce que nous avons vu, tout ce que nous avons entendu conter par notre guide, l’atrocité et l’inhumanité ont beaucoup trop d’imagination. On ne ressort pas indemne d’une telle visite.

AUSCHWITZ – TERLICKO 95 kms

Longue étape sereine : il faut se remettre du choc émotionnel d’hier.

Nous suivons d’abord une piste bien tracée, à travers les étangs qui bordent la Vistule, puis nous mettons le cap vers l’Ouest, c’est-à-dire vers la République Tchèque. La campagne est verdoyante et très agréable, mais le passé industriel de cette région se fait aussi remarquer. Nous sommes en Silésie.

Pour les campings, il n’y a pas trop l’embarras du choix. De plus il fait froid, il pleut, ce n’est pas un temps à faire les difficiles. Le camping où nous nous arrêtons ne ressemble pas trop à un camping (mais c’est quand même un camping). Disons que c’est une zone verte près d’un étang, avec une guinguette de bric et de broc. C’est un « camping » à la bonne franquette : la seule douche est un tuyau planté au milieu de l’herbe, en fait un tuyau pour se rincer lorsqu’on se baigne dans l’étang.

Le soir, il pleut beaucoup. Tout est humide, pour ne pas dire trempé. Nous avons froid et nous apprécions de pouvoir manger sur place. Le repas est assez cocasse car nous ne savons pas ce que nous commandons, personne ne parle ni français ni anglais. C’est pourtant là que nous mangerons le meilleur goulasch de notre voyage, et les saucisses étaient excellentes aussi.

Les voisins de table (il n’y a que trois tables) sont curieux et très causants. La conversation n’est pas facile (heureusement que Google connaît le tchèque) mais elle est riche et très intéressante. Les gens qui sont là sont des mineurs retraités des mines d’OSTRAVA[1], où nous sommes passés, et ils ont beaucoup à dire sur leur vie difficile.

La nuit est un peu perturbée par la pluie, le froid, et quelques pêcheurs noctambules.

[1] Ostrava est la 3^ème ville du pays et est située au cœur d’un grand bassin sidérurgique et minier. Les derniers puits de charbon ont fermé en 1994 et toute l’activité s’est arrêtée en 1998.

Pologne

De Namestovo à Terlicko

Du 17 au 21 août 2017

NAMESTOVO – MAKOW PODHALANSKI 76 kms

MAKOW PODHALANSKI – CRACOVIE 87 kms

CRACOVIE – AUSCHWITZ 87 kms

AUSCHWITZ

Il faut arriver de bonne heure pour éviter de faire la queue

Auschwitz

Auschwitz

Auschwitz

Birkenau

Birkenau

Birkenau

AUSCHWITZ – TERLICKO 95 kms

[1] Ostrava est la 3ème ville du pays et est située au cœur d’un grand bassin sidérurgique et minier. Les derniers puits de charbon ont fermé en 1994 et toute l’activité s’est arrêtée en 1998.

[1] Ostrava est la 3^ème ville du pays et est située au cœur d’un grand bassin sidérurgique et minier. Les derniers puits de charbon ont fermé en 1994 et toute l’activité s’est arrêtée en 1998.