Du lundi 27 août au 30 août BOURSONNE 150kms
L’avantage de Boursonne, outre le fait de pouvoir s’occuper de sa belle-mère, c’est de pouvoir faire de superbes balades, à pied ou en vélo. Et nous ne nous en privons pas.
La tour du Général Mangin en forêt de Retz. Édifiée lors de la seconde bataille de la Marne (restaurée depuis), elle offre un panorama à 360°, ou presque.
Le Chemin des Dames a heureusement reverdi un peu
31 août BOURSONNE – COUCY LES EPPES 86kms
C’est un nouveau départ, et pour aller vers Bordeaux nous commençons par aller vers Lille.
Faire du vélo en forêt de Retz, au petit matin, c’est un vrai régal. Fleury, Corcy, Longpont… c’est beau, c’est calme.
Il faut ensuite traverser la plaine du Soissonnais et cela a son charme aussi.
À Soissons nous retrouvons la vallée de l’Aisne que nous suivons jusque Vailly (prononcez « Véli », c’est important sinon vous avez l’air d’un plouc) et là nous remontons sur le plateau du Chemin des Dames. Mangin y était aussi, mais là il n’a pas brillé.
Grace aux conseils d’un autochtone nous trouvons ensuite une belle petite route par Monampteuil, Urcel, Bruyères, c’est très joli et toujours très calme. Pour une reprise, c’est une très belle journée. D’autant plus que nous avons le gîte et le couvert assurés chez Zabeth et Marcel. Bref tout va très bien, merci.
1er août COUCY 0km en vélo mais beaucoup à pied
Nous allons manger à Samoussy, dans un resto gastronomique : on ne se refuse rien ! Nous y sommes allés à pied ; une quinzaine de kilomètres aller-retour.
L’après-midi, après une bonne balade dans les bois, nous sommes allés sur le plateau de Californie pour voir une tour qui domine Craonne et le Chemin des Dames. Nous sommes décidément dans une période historique. Là encore la vue était très dégagée.
Une bien belle journée, avec beaucoup de marche et beaucoup de plaisir. Merci à nos hôtes.
Dimanche 2 septembre COUCY LES EPPES – SAINT QUENTIN 66kms
Les matinées sont fraiches et nous ne partons pas de bonne heure (9h30). Cela ne fait rien… il fait beau et nous savons que l’étape ne sera pas trop longue.
Nous passons par Crécy-sur-Serre où nous faisons les courses, puis par Ribemont où nous mangeons au bord de l’Oise.
Les paysages ont changé. C’est la plaine, mais une plaine qui est loin d’être plate. Les villages ont changé aussi. Il y a beaucoup de maisons en briques. Nous sentons que nous sommes dans les Hauts de France et que nous ne sommes plus loin du Nord.
Le camping de Saint Quentin est d’un excellent rapport qualité prix (9 euros). Nous y sommes bien accueillis et bien installés. Nous visitons ensuite Saint Quentin, ses belles rues, sa cathédrale, ses maisons stylées, sa belle place. C’est une ville que nous connaissions peu et qui mérite un arrêt. Sur la place centrale il y a une fête de la bière et c’est un peu bruyant. La musique est forte et de très mauvais goût. Cela ne nous empêche pas d’apprécier les moules frites du resto de l’Univers
3 septembre SAINT QUENTIN – AMIENS 106kms
Nous rejoignons Péronne par des petites routes calmes et peu après nous sommes sur les bords de la Somme. Nous sommes plus exactement sur les bords du canal et nous ne les quitterons plus jusque Amiens. Une piste y a été aménagée et elle est bien indiquée ; hormis les premiers kilomètres qui sont en herbe, le revêtement est bon.
La Picardie est accueillante. Les gens ont le sourire, ils sont polis, nous sommes loin de la Hongrie. Ajoutez à cela de beaux paysages, du calme, c’est bien, mais à la fin de la journée nous sommes quand même fatigués.
Nous arrivons à Amiens par les Hortillonnages et il y a beaucoup de monde sur la piste, surtout des joggers. Le camping est un peu après la ville ; c’est un camping où il n’y a rien du tout et nous n’avons pas trop le courage de refaire des kilomètres pour trouver un restaurant. Nous nous contenterons de manger sous la tente. Heureusement il ne pleut pas encore, même si le ciel est bien chargé.
Le camping est beaucoup moins bien qu’hier, mais beaucoup plus cher : 21 euros la nuit au lieu de 9.
Amiens
4 septembre AMIENS 34kms
Visite des hortillonnages, en barque. Visite de la cathédrale, à pied. Visite de la ville, à vélo et à pied. Dommage que le temps soit si maussade. Il bruine, il ne fait pas chaud.
5 septembre AMIENS – BOIRY NOTRE DAME 73kms
La journée commence par la réparation du pneu arrière de Geneviève (ce n’est pas toujours moi qui crève !).
La météo prévoyait du beau temps mais elle s’est trompée : il pleuviote toujours et il fait froid. La météo ne se trompe qu’une fois sur deux ; la probabilité qu’il fasse beau demain, comme elle l’annonce, reste malgré tout de un sur deux.
En fait la pluie cessera assez vite (vers 10 heures) et nous aurons une journée grise mais pas trop humide. Nous trouvons de belles petites routes pour parcourir les champs de betteraves de l’Amiénois et de l’Artois. C’est un peu vallonné et venteux mais le parcours est agréable. C’est une bonne journée, même si nous n’avons pas trouvé à manger pour ce midi. Les campagnes du Nord ne sont pas très pourvues en magasins, et quand il y en a ils font une grande pause le midi. Cela nous apprendra à être plus prévoyants. Nous mangerons mieux ce soir, peut-être…
Le camping est perdu dans la campagne mais il est très agréable, accueillant et bien équipé, avec un bon resto. Rien à voir avec celui d’hier. C’est un camping à retenir.
Jeudi 6 septembre BOIRY – LENS – BOIRY 55kms
Un aller-retour à Lens pour aller visiter le Louvre-Lens, superbe musée.
Comparé au Louvre il n’y a pas énormément d’œuvres à voir et c’est tant mieux : cela donne le temps de bien apprécier. De plus, le parcours est très bien conçu. La galerie du temps permet de mesurer l’évolution de l’art et de remonter de l’Antiquité jusqu’au XIX°siècle. C’est très pédagogique et c’est vraiment à conseiller pour tous. D’autant plus que l’entrée est libre et gratuite. On peut même s’étonner qu’à ce tarif il n’y ait pas plus de monde : il n’y avait pour ainsi dire personne lorsque nous y étions !
7 septembre BOIRY – TOURCOING 69kms
Il a encore bien plu cette nuit, mais la pluie cesse pour notre départ, c’est bien.
La première partie du trajet est très agréable, par des petites routes, des petits villages ch’tis. Nous passons aussi par la belle ville de Douai pour apprécier son centre et son beau beffroi.
C’est après Douai que la route devient moins drôle. Il y a beaucoup plus de monde et en approchant de Lille c’est pire encore. Nous passons par des zones industrielles, par l’aéroport, la circulation est très dense et il y a beaucoup de poids lourds, cela n’est ni beau ni agréable. Nous n’aurons pas fait beaucoup de kilomètres aujourd’hui mais ils sont usants. J’ai un coup de mou…
En entrant un peu plus dans l’agglomération cela s’arrange un peu. Nous passons par l’Université de Villeneuve d’Ascq (où travaillent de grands professeurs) et il y a des zones boisées, avec des pistes pour les vélos. La circulation en ville se fait bien et nous sommes heureux d’atteindre Tourcoing assez tôt et de rejoindre Alice et Aristide qui nous y attendent.
8 septembre TOURCOING Repos 0km
Notre activité aujourd’hui se limitera à un petit tour sur le marché de Roubaix puis à la peinture d’un radiateur, c’est reposant.
Dimanche 9 septembre TOURCOING – HON HERGIES 88 kms
Les pistes belges sont un vrai régal, et comme nous sommes dimanche il y a beaucoup de monde qui les emprunte.
Nous avons fait l’essentiel de notre parcours le long des canaux et le long de l’Escaut, par Tournai. Seuls les derniers kilomètres se sont faits sur des routes mais la plupart du temps il y a aussi des pistes sur le côté. Les Belges travaillent bien.
Ce n’est pas la première fois que nous faisons une pause aux fours d’Antoing
Le camping dans lequel nous dormons, près de la frontière, est assez particulier. C’est un « camping » conçu pour des résidents à l’année et nous sommes les seuls campeurs. Il faut dire que la région n’attire peut-être pas les touristes, même si elle est assez jolie, vallons, pâturages, bocages et bois… Il n’y a rien au camping et nous avons même du mal à trouver de la bière. Il n’y a que des poules qui tournent autour de la tente.
Le point très positif c’est le silence. Il y a bien longtemps que je n’avais pas entendu un silence comme celui de cette nuit.
10 septembre HON HERGIES – CHIMAY 72 kms
Nous partons, par la France, à travers le parc naturel de l’Avesnois, une région de bocages, d’élevage, où les pâtures alternent avec les zones boisées, c’est vert, c’est joli, et qu’on ne vienne pas me dire que le Nord de la France est plat. Nous avons fait plus de 600 mètres de dénivelé : ce qui est joli est rarement de tout repos.
Au Nord il n’y a pas que les corons, c’est très coloré
Peu après Maubeuge nous avons eu une nouvelle crevaison de la roue arrière de Geneviève : un gros bruit et un long pfff… Nous avons réparé devant une ferme et de nombreuses personnes sont passées mais aucune ne s’est arrêtée pour savoir si nous avions besoin de quelque chose. Les fermiers et les cyclistes du Nord ne se mêlent pas des affaires des autres.
Nous terminons la journée en Belgique, à Chimay, dans un grand et beau camping. Nous dînons en ville, dans un petit resto qui sert de la bonne bière et de l’escabèche goûteuse.
L’escabèche est un mets typique du Sud-Hainaut et du Namurois, plus particulièrement des régions de Chimay (escavèche), Virelles et Olloy-sur-Viroin. Le terme escabèche désigne en Wallonie un mets de poisson conservé dans le vinaigre. La recette d’origine est à base d’anguille mais peut aussi se concevoir avec d’autres poissons tels que la truite, le brochet.
11 septembre CHIMAY – GUIGNICOURT SUR VENCE 79 kms
L’abbaye de Chimay
L’étape devait faire 60 kilomètres : vu notre compteur à l’arrivée nous pouvons dire que nous nous sommes parfois éloignés de la route la plus directe, mais même si ce n’était pas toujours volontaire, cela en valait la peine. Les Ardennes ont beaucoup de charme et il y a beaucoup de belles petites routes.
Nous sommes passés par Signy le Petit et nous avons suivi la route des églises fortifiées. C’est à Thin, alors que nous pensions être arrivés, que nous sommes partis dans une montée que nous n’aurions pas dû faire. Une fois arrivés en haut, avec beaucoup d’efforts, nous avons pris conscience de notre erreur : nous étions entrain de nous éloigner de notre but. C’est dur pour le moral !
Heureusement que la chambre d’hôtes de Guignicourt était vraiment super ! Merci Marie Line et merci Alain.
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12 septembre GUIGNICOURT – VOUZIERS 43 kms
Alain et Marie Line nous accompagnent pour aller rejoindre Pierrot et Véronique. Il fait beau et la route des crêtes ardennaises est vraiment agréable. Ensuite nous suivons le canal de Vouziers. Véronique et Pierrot y sont venus à notre rencontre. Une petite étape entre amis, c’est vraiment sympathique.
Nos hôtes ont aussi mis les petits plats dans les grands et, comme la veille, nous faisons bombance. Merci beaucoup. Après deux étapes comme celles-là nous pouvons repartir d’un bon pied.
13 septembre VOUZIERS – BOURG ET COMIN 89 kms
Hier nous avions une superbe journée d’été mais ce matin nous nous réveillons en automne. Il fait gris, il bruine, il ne fait pas chaud. La température maxi atteindra quand même les 18 degrés à midi, juste le temps de notre repas à Sault Saint Rémy.
Nous sommes partis par des petites routes mignonnes afin d’éviter la nationale. Nous avons rejoint la vallée de la Retourne que nous avons suivie jusque Neufchatel, là où elle se jette dans l’Aisne. Ensuite nous suivons la vallée de l’Aisne jusque Bourg et Comin. C’est donc une étape sans grand dénivelé.
Nous sommes encore une fois non loin du Chemin des Dames et les cimetières militaires sont impressionnants. Ils nous font prendre la mesure de ce qu’a pu être ce carnage imbécile.
Le camping de Bourg est un peu cher par rapport à ce qu’il propose, mais il a le mérite d’exister et d’être ouvert. Il y a une crêperie, et par ces temps bretons et hivernaux cela nous réconforte un peu.
14 septembre BOURG ET COMIN – BOURSONNE 68 kms
Nous continuons à suivre la vallée de l’Aisne et à Vailly nous retrouvons le parcours que nous avions fait pour aller à Coucy.
Nous faisons les courses à Soissons et nous mangeons à Chaudun, près d’un monument en l’honneur du fils de Jaurès, Louis, mort sur le plateau en 1918.
Nous retrouvons avec plaisir la belle forêt de Retz
Samedi 15 septembre BOURSONNE 20kms
Quelques courses à Mareuil. Repas en famille, avec nos filles et petites filles.