Autriche, de Salzbourg à Gemona (Italie)

De Salzburg à St Johann, 68 km

Après une nuit bien au chaud, nous avons retrouvé la compagnie des collégiens autrichiens qui, pour leur petit déjeuner, préfèrent en grande majorité les oeufs brouillés et les saucisses… Les salades de fruits et les fromages blancs étaient pourtant bien appétissants.

Nous avons ensuite circulé dans la belle ville de Salzburg admirant les tenues vestimentaires locales, la maison natale de Mozart avec son flot de touristes asiatiques et les petites rues pavées.

Recherchant le soleil et trouvant la piste « Cyclovia alpe-adria » pour traverser les Alpes, nous avons remonté la rivière Salzach découvrant châteaux, cascades, usines thermiques  aux détours du chemin.

Pas une goutte de pluie aujourd’hui sauf quand nous montions la tente. Le sud a du bon.

La matinée avait bien commencé avec une petite route de montagne, pentue juste ce qu’il faut pour se faire les mollets, sentant bon la vache dans toutes les fermes isolées traversées.

Et puis il a fallu changer de vallée, emprunter une grande route qui débouchait sur un tunnel. Nous avons traversé ce tunnel en utilisant le trottoir. A la sortie de ce tunnel la route se transformait en 4 voies et il y avait beaucoup de camions. Et au loin se dessinait un second tunnel de 2,5 km de long. Est ce nécessaire de préciser que nous suivions une piste cyclable ? Les panneaux nous proposaient de traverser cette quatre voies pour rejoindre un chemin sécurisé. La traversée du deuxième tunnel se fit donc en toute sécurité mais avec un bruit assourdissant .

Nous avons ensuite continué notre longue ascension pour découvrir Gastein et sa cascade qui passe au centre ville. Nous sommes allés jusqu’au bout de la route « tout en haut » . Là,  seul un train traverse la montagne. Nous sommes arrivés au moment où toutes les voitures étaient déjà chargées.  Nous avons sauté dans le train,  dans la mesure où  c’est possible avec nos vélos qui pèsent près de 50 kilos. Et de l’autre côté de la montagne il y avait le soleil.  C’est ce que nous cherchions.

Nous sommes installés dans un camp tchèque de kayakistes.

De Kolmeritz à Villach, 77 km

Une étape ensoleillée, plutôt facile en suivant les rives de la Drau. Six kilomètres après Villach nous nous sommes préoccupés de trouver un camping. Comme il fallait envisager au moins quarante kilomètres avec une bonne  ascension nous avons préféré faire demi tour .

Nous sommes donc installés dans un camping à Villach,  le plus cher que nous ayons eu depuis le départ, le plus bruyant aussi à cause d’une route passagère. De plus nos voisins immédiats semblent beaucoup plus familiers de la bière que du savoir vivre. Enfin ce n’est que pour une nuit et l’exercice physique de la journée fait dormir.

Nous avons monté, monté pendant une quarantaine de kilomètres. Cela présente deux avantages : on a le temps d’admirer le paysage et de plus l’effort nous donne chaud.

Nous avons ensuite descendu pendant une quarantaine de kilomètres. Ce n’est pas trop fatigant mais il fait froid. De plus nous suivions une ancienne voie de chemin de fer et nous avons emprunté au moins une trentaine de tunnels dont certains faisaient plus de un kilomètre de long.

Cette très belle piste cyclable était barrée pour cause de travaux ; un monsieur de l’office de tourisme local nous attendait sur le bord de la piste pour nous indiquer la déviation à prendre. Un dimanche de Pentecôte, être ainsi au service des cyclistes est remarquable .

Nous sommes dans un camping à Gemona, entourés de jeunes escaladeurs.