PROPRIANO – LISCIA 88 kms
PROPRIANO semble être un bourg accueillant et le camping (Tikiti) est des plus sympathiques même s’il est perché en haut d’un raidillon, ce qui a l’avantage de l’éloigner de la route. Il est loin d’être complet ; je me faisais une idée fausse du tourisme en Corse. Ce n’est pas la cohue.
Sept heures en selle pour faire ces 88 kilomètres car il y avait beaucoup de dénivelé et les paysages méritaient que nous prenions le temps. C’est surtout la première moitié qui est idyllique (D55, D255, D302), dans des montagnes rien que pour nous, avec des points de vue magnifiques, des petits villages on ne peut plus tranquilles : c’était vraiment bien.
Ceux qui disent que la Corse n’est pas accueillante sont des mauvaises langues : les Corses sont des gens très ouverts et très chaleureux
On redescend ensuite vers AJACCIO et là les problèmes se posent. On se retrouve sur des quatre voies parfois interdites aux vélos. On hésite. On demande. On nous envoie dans des culs-de-sac, on revient, on hésite encore, on perd beaucoup de temps avant de se décider à rouler sur la quatre voies (T40) qui nous permet de rejoindre la D81.
La D81 est une route assez fréquentée et ce n’est pas la plus agréable. Elle monte aussi avant de redescendre sur la baie de LISCIA où nous nous arrêtons.
LISCIA – OTA 66 kms
Journée placée sous le signe des retrouvailles. À CARGESE, alors que nous faisions nos courses, nous croisons tout à fait par hasard un ancien collègue du Lycée Bichat. Un peu plus loin, en haut du col qui mène à PIANA, alors que nous mangions, nous avons la surprise de voir Anne-Marie et Annette qui passent en voiture ; elles vont-elles aussi au rendez-vous que nous nous étions donné à OTA. C’est d’ailleurs un peu avant OTA, à MARINE DI PORTO, que nous rejoindrons Brigitte et Serge qui vont faire avec nous quelques étapes en Corse.
Après le col San Martino nous passons par les calanches de PIANA, au Sud du golfe de PORTO ; c’est un endroit féérique et diabolique, une curiosité de la nature, un chaos monstrueux, une merveille stupéfiante :
« À la nuit tombante, j’ai traversé les calanches de Piana. Je m’arrêtai d’abord stupéfait devant ces étonnants rochers de granit rose, hauts de quatre cents mètres, étranges, torturés, courbés, rongés par le temps, sanglants sous les derniers feux du crépuscule et prenant toutes les formes comme un peuple fantastique de contes féeriques, pétrifié par quelque pouvoir surnaturel. J’aperçus alternativement deux moines debout, d’une taille gigantesque ; un évêque assis, crosse en main, mitre en tête ; de prodigieuses figures, un lion accroupi au bord de la route, une femme allaitant son enfant et une tête de diable immense, cornue, grimaçante, gardienne sans doute de cette foule emprisonnée en des corps de pierre. Après le Niolo dont tout le monde, sans doute, n’admirera pas la saisissante et aride solitude, les calanches de Piana sont une des merveilles de la Corse ; on peut dire, je crois, une des merveilles du monde. » Maupassant. Il n’exagère rien : c’est vraiment à voir.
Arrivés à PORTO nous sommes arrêtés et détournés par des pompiers car un incendie s’est déclaré près de OTA. Nous ne pouvons rejoindre ce village qu’en faisant un sérieux détour par la montagne. Les paysages sont là aussi magnifiques, boisés, avec des chèvres puis des cochons sauvages qui traversent la route. Nous montons puis redescendons vers un torrent où il y a un vieux pont, des trous d’eau où se baignent quelques vacanciers, et nous remontons à OTA où nous attendent Anne-Marie et Annette, dans une belle petite location. La bière était au frais et nous l’avons bue sur une terrasse ombragée par la vigne.
OTA – GALERIA 57 kms
Première journée de randonnée avec Brigitte et Serge. Nous redescendons par la route qui était fermée hier. Les pompiers sont encore là (et bien las) mais l’incendie semble maîtrisé. À les voir assis dans le fossé, avec des montagnes de bouteilles d’eau, on comprend qu’ils ont dû lutter longtemps et qu’ils sont épuisés.
Nous continuons notre route en longeant la côte. Il y a de belles montées mais aussi beaucoup de kilomètres plats, en balcon sur les montagnes qui bordent la mer, toujours avec une vue superbe. Col de la Croix, col de Palmarella, mais pas grand-chose pour manger. Il nous faudra attendre GALERIA où nous mangerons sur la place avant d’aller nous installer au camping. Pas terrible ce camping, il est vieillissant, et le gérant s’inquiète de ne plus avoir autant de monde qu’avant ; mais vu l’équipement, les sanitaires etc. s’il ne fait rien il n’aura bientôt plus personne.
Galeria
Bain pour les dames, bière pour les hommes, nous respectons les traditions, et le soir c’est restaurant pour tout le monde.
GALERIA – LUMIO 52 kms
Pour rejoindre CALVI nous ne prenons pas la route principale mais une petite route qui longe la côte. Elle n’est pas en très bon état mais elle est tranquille et très belle. Les vues sur la mer sont superbes ; à chaque virage c’est un nouveau point de vue, une nouvelle baie, bref il faudrait encore que je dise que c’est super, mais comme je l’ai déjà dit souvent je ne le redirai pas.
Nous mangeons à CALVI mais ensuite la route n’est plus aussi agréable. C’est une grande route, très passante, et nous finissons par une longue montée au soleil, ce n’est pas très drôle.
En quittant cette grande route nous trouvons un beau camping (Panoramic) qui surplombe la baie de CALVI. Nos efforts sont récompensés, c’est calme, et un peu de repos nous fera du bien, nous en avons besoin.
LUMIO – OSTRICONI 38 kms
Nous partons vers L’ILE ROUSSE par une petite route à l’intérieur des terres, dans la Balagne. C’est une route en balcon avec encore une fois des paysages et des vues sur la mer qui sont magnifiques. Nous prenons le temps de visiter un petit village artisanal et musical, PIGNA, et nous nous arrêtons pour la pause méridienne à CORBARA.
Le village de Pigna est bâti sur les hauteurs, sur un éperon rocheux à 224 mètres d’altitude, au pied d’une montagne culminant à 562 mètres. .Après avoir suivi le déclin du monde rural, Pigna, dans les années 60, a relevé le défi de la vie. Il compte aujourd’hui plus d’enfants que de vieillards et l’on y produit dans le calme des grandes certitudes. Un berger, trois agriculteurs, un potier, un graveur, un taille-doucier, un maçon, un luthier, un flutier, un fabricant de vins aromatiques, une boutique d’artisanat et agro-alimentaire, plusieurs chambres d’hôtes, cinq restaurants, deux auberges, en apportent la preuve. (Wikipédia)
Nous avons rendez-vous à L’ILE ROUSSE pour retrouver Pierrot et Véronique qui arrivent en bateau. Denis et Colette sont là aussi ; ils avaient rejoint Annette et Anne Marie à OTA. C’est donc l’équipe au complet qui fait l’accueil sur le quai.
Une bonne glace sur le port et nous repartons avec Pierrot. Les autres termineront la semaine à OTA avant de nous rejoindre à POGGIO. Nous suivons la mer jusqu’à l’entrée du désert des Agriates que nous traverserons demain. La route n’est pas terrible (T30), le camping n’est pas mieux et le resto ne restera pas dans les annales. Cela dit, le cadre est agréable et la plage d’OSTRICONI, que nous atteignons en traversant des zones marécageuses, est une belle plage. C’est un site naturel classé et cela est mérité.
La plage d’Ostriconi
OSTRICONI – FARINOLE 44 kms
Encore une toute petite étape mais elle est très belle. Nous quittons la T30 pour monter dans le désert des Agriates en suivant la D81, et là il y a beaucoup moins de monde, même si ce n’est pas vraiment un désert
Située entre la Balagne et le Cap Corse, sur la côte nord-ouest, le désert des Agriates est une microrégion qui n’a de désertique que le nom ! Planté d’une végétation méditerranéenne que l’on trouve traditionnellement dans le maquis, comme les chênes verts, les oliviers ou encore les bruyères et les myrtes, ce territoire se compose de 40 kilomètres de côtes partagés entre caps et plages de sable fin mais aussi de marais et de collines dont le point culminant est le Monte Genova.
Nous descendons ensuite à SAINT FLORENT où il y a beaucoup de monde, ambiance vacances d’été, c’est-à-dire bouchons pour aller à la plage, bouchons pour en revenir, car ce serait trop dur de faire quelques centaines de mètres à pieds. C’est à SAINT FLORENT que nous mettons le cap sur le Nord pour entamer le tour du Cap Corse.
Nous trouvons un beau camping tout au bord de la mer. Nous arrivons pour le repas de midi et nous avons du temps pour nous reposer, les aficionados peuvent aller se baigner pendant que le grand-père bouquine. C’est très calme ; le bruit du vent dans les arbres et le ressac sur les galets couvrent le bruit des rares voitures qui circulent un peu plus haut.
Le soir nous mangeons notre mauvaise pizza quotidienne, tout en jouant aux cartes (c’est l’avantage d’être plus nombreux) et nous allons contempler le soleil qui se couche.
FARINOLE – CENTURI 51 kms
Cap au Nord : NONZA, PINO… la route est très bonne, pas trop passante, bien roulante. Nous faisons cinquante kilomètres dans des paysages toujours plus beaux, sur de belles corniches au-dessus de la mer. Certes il y a des montées, des descentes aussi, mais tout cela se fait avec le plus grand plaisir.
Le littoral corse est constellé de tours (en corse torre au pluriel ou bien torra au singulier), devenues un des symboles de l’île. Bien que toutes ne soient pas d’origine génoise, on les appelle généralement « tours génoises », sans distinction.
Nous descendons ensuite vers la mer, jusque MUTE et PORT DE CENTURI. C’est vraiment un joli petit port genre St Trop’ lorsqu’il n’y avait pas encore BB.
Comme il n’y a pas de resto au camping nous jouons les vrais touristes en cherchant un bon resto. Celui que nous choisissons dispose d’une belle terrasse sur les toits, avec une belle vue sur le soleil couchant[1] ; ce resto est spécialiste de langoustes mais avec nos moyens de petits retraités en vadrouille nous nous contenterons d’une bonne soupe de poissons et d’un petit loup très bien cuisiné.
[1] Dit comme cela, « terrasse, soleil couchant etc. » c’est idyllique, mais moi qui avais le soleil dans les yeux je peux vous dire que ça n’a pas que de bons côtés.
CENTURI – BIGUGLIA 67 kms
La réception du camping devait ouvrir à 8 heures mais il n’y a personne. Nous partons donc, à 8h08, vraiment déçus de n’avoir pas pu payer : tant pis, nous reviendrons peut-être une autre fois.
Une belle montée pour commencer la journée puis nous prenons une toute petite route pour passer du côté Est du Cap Corse. C’est toujours très beau, même quand nous perdons de vue la mer, c’est vallonné, boisé, par contre la côte Est semble avoir beaucoup moins de charme et de caractère que sa voisine de l’Ouest.
Crevaison de Geneviève (son pneu) peu avant BASTIA. C’est un gros trou et la réparation est difficile et longue (malgré la présence des deux super techniciens que sont Serge et Pierrot). Il faut ensuite traverser BASTIA (ça va assez bien) et sortir de BASTIA (là ça va beaucoup moins bien). Il n’y a pas de piste cyclable et pas de petite route, il n’y a en fait qu’une quatre-voies, sans bas-côtés, ce n’est pas très engageant. Après quelques hésitations et un petit détour nous arrivons quand même au camping de BIGUGLIA, au sud de BASTIA.
L’étape aura été plus longue que prévue (en temps) mais le camping est agréable (même si c’est un très grand camping) et le repas sur la plage le soir, les tapas, les glaces… n’ont fait qu’ajouter du vrai plaisir à la fatigue. Une bonne nuit bien calme, jusque 6 heures, heure où les avions recommencent à décoller de l’aéroport voisin.
Située dans le nord-est de la Corse, à la base du Cap Corse, entre mer et montagne, Bastia (45000 habitants) est le principal port de l’île et sa principale ville commerciale.
BIGUGLIA – POGGIO MARINACCIO 54 kms
Il faut descendre le long de la lagune avant de se tourner vers l’Ouest et attaquer la montagne. Petit arrêt technique auparavant chez un mécano très gentil qui intervient gracieusement et regonfle tous nos pneus.
Ça y est, maintenant on peut grimper, et ça grimpe, ça grimpe jusque OLMO (par la D110). Belle grimpette et beau village pittoresque. Nous y mangeons, avec comme voisins des cochons noirs, cochons sauvages que les habitants tentent de faire fuir, en vain.
La grimpette continue encore quelques kilomètres mais nous bénéficions ensuite d’une route superbe. Nous sommes tout en haut des montagnes, dans la forêt, avec quelques trouées où nous avons des vues grandioses sur la mer. Il y a beaucoup moins de voitures que de cochons sauvages qui traversent la route. Brigitte nous fera le plaisir d’avoir une belle crevaison (un joli « pan ! ») pour que nous prenions bien le temps de profiter de l’ambiance.
Une pause à la fontaine de Loretto
Nous passons par le village de LORETTO où il y a une très belle et très fraîche fontaine, cela fait du bien, puis c’est une grande descente avant de remonter vers POGGIO. Nous aurons du mal à être à l’heure au rendez-vous et Serge se dévoue pour prendre les devants (ça l’apprendra à être sportif !).
Nous sommes accueillis par la propriétaire qui nous fait visiter la maison, une grande maison, authentique et calme. Je sens que nous y serons bien ; nous avons déjà fait près de 5000 kilomètres et nous avons besoin de repos.
Marie, notre fille, Jonathan, son mari, et Léonie, notre petite fille, arriveront en fin d’après midi, en même temps que Colette, Denis, Véronique, Anne-Marie et Annette. Nous serons donc treize à profiter pleinement d’une vraie semaine de vacances.
POGGIO MARINACCIO repos
Le père d’Anne de Gaffierri, propriétaire de la location, nous fait visiter sa maison. Il a constitué un petit musée qui montre la vie traditionnelle en Corse. C’est un passionné et les explications qu’il nous donne sont très intéressantes.
Nous passons une semaine à POGGIO MARINACCIO, petite commune de 32 habitants, près de LA PORTA, au cœur de la Castagniccia. Notre maison est en-haut sur la photo (avec des volets bleus).
La Castagniccia est une région située à l’Est de la Corse, à une quarantaine de kilomètres de Bastia. Elle est constituée de moyennes et hautes vallées, la vallée du Fium’Alto et la vallée d’Alesani. Le décor est souvent typique de la Corse, escarpé, sauvage mais toujours très verdoyant. Les nombreux châtaigniers qui garnissent ces montagnes y sont pour quelque chose. Les chênes jouent aussi un rôle précieux pour donner à cette région une identité propre, qui n’a rien à voir avec le sud et le reste de l’île. (VivaCorsica)
Dormir, manger, se reposer, se balader dans les forêts de châtaigniers, goûter les spécialités du pays, et d’autres, voilà en résumé ce que sera toute notre semaine, et quelques images le diront mieux que des mots.
Aujourd’hui quelques uns sont allés se baigner, nous avons préféré rester avec notre Léonie que nous n’avions pas vue depuis plus de deux mois. Autant en profiter.
Le lendemain, les mêmes plaisirs que la veille, mais avec quelques émotions en plus. Ce matin, avec Marie, Jonathan et Léonie, nous avions prévu d’aller acheter du fromage chez un producteur qui habite dans un hameau un peu plus haut dans la montagne. Nous n’avons pas voulu prendre la route, qui fait de très longs détours, et nous sommes passés à travers la forêt. Mais le chemin n’était pas bien tracé et cela nous a pris plus de temps que prévu.
Vers 11 heures, avec Jonathan et Léonie, nous sommes redescendus en courant pour aller prendre le pain de la boulangère qui passe à midi, laissant Marie et Geneviève faire les quelques centaines de mètres qui restaient pour aller au hameau. Pour nous, pas de problèmes, nous avons eu le pain. Mais pour Marie et Geneviève l’aventure ne faisait que commencer. Je laisse Geneviève raconter :
« Nous étions dans une zone où, visiblement, il y avait beaucoup d’animaux ; le sol était comme labouré. Soudain nous avons entendu un grondement sourd qui s’est amplifié, un bruit terrifiant et nous avons vu apparaître un nuage de poussière puis une harde de sangliers noirs, énormes, lancés à toute vitesse. Nous n’avons fait qu’un bond pour nous cacher derrière un arbre et nous les avons regardés passer. Nous avions le cœur à 150 et les jambes flageolantes. Deux des sangliers s’étaient arrêtés non loin de nous. Nous n’osions plus bouger. J’essayais de faire bonne figure pour que Marie, qui est enceinte, n’ait pas peur, mais au fond de moi j’étais terrifiée. Puis on a entendu gronder de nouveau ce bruit sourd, c’était la harde qui revenait et elle est repassée devant nous. Les deux sentinelles qui étaient restées ont suivi le mouvement : nous étions sauvées, peut-être. Mais nous n’osions pas encore bouger. Nous avons attendu un peu ; que faire ? Tant pis pour le fromage : nous sommes reparties aussi vite que possible vers la maison. »
Nous n’avons pas eu le réflexe de faire des photos, veuillez nous en excuser : nous avions d’autres préoccupations
Eh oui, nous n’avons pas mangé de fromage ce jour là, ni de sanglier d’ailleurs.
Aujourd’hui je me suis décidé à aller à la mer, mais il y a quelques kilomètres pour y arriver. Il faut donc prendre la voiture. Je ne me souvenais plus à quel point il peut être pénible d’être en voiture, et avec les virages je dois avouer que je n’étais pas très bien. J’aurais mieux fait de prendre le vélo.
Mais la mer en famille console de toutes ces vicissitudes liées à la Peugeot. En revenant j’ai conduit et cela allait un peu mieux.
Le soir nous sommes allés dans un restaurant conseillé par la propriétaire du gîte. Le restaurant (U Penta Rossa à ORTIPORIO) est perdu dans un petit village voisin, et il propose des spécialités corses. Ce n’était pas mauvais, les restaurateurs étaient sympathiques et les quantités servies étaient impressionnantes, nous n’en sommes pas venus à bout, c’est dire…
Il faut quand même aller acheter du fromage à Lutina, mais cette fois nous y allons par la route et j’ai pris mon vélo pour pouvoir revenir plus rapidement si besoin était. Le fromager est installé un peu à l’écart du hameau, et il est installé là depuis une quarantaine d’années, donc il n’est pas du pays. À l’origine c’est un métropolitain urbain mais il a été victime du mouvement hippie, et il ne le regrette absolument pas.
Il faut aussi continuer à visiter les environs et nous allons à pieds à LA PORTA, la capitale de la Castagniccia.
Faisant partie du canton du Fiumalto d’Ampugnani, la commune de La Porta a le plus gros bourg de la Castagniccia. Elle peut s’enorgueillir de posséder l’église Saint-Jean-Baptiste qui est l’un des chefs-d’œuvre de l’art baroque en Corse. Son somptueux campanile de 45 mètres de haut, est visible de tous lieux à la ronde. Fronton et campanile de cinq étages sont d’un pur style rococo. Noyé dans les châtaigniers sur les flancs du Monte San Petrone, le village est édifié sur une arête d’un chaînon secondaire du massif. Le bâti ancien est ici encore représenté par des maisons en schiste, moellons et ardoises, aux façades austères. (Wikipédia)
Nous n’avions pas encore pris le temps de visiter l’église du village. Elle est un peu à l’écart mais elle vaut le détour. Ils viennent d’y découvrir de belles fresques murales. Elles sont en cours de restauration.
POGGIO MARINACCIO – BIGUGLIA 54 kms
Adieu farniente !
Il est l’heure de remonter sur nos bicyclettes et de reprendre la direction de BASTIA. Serge, Brigitte et Pierrot vont redescendre avec nous. Mais avant de redescendre il y a encore quelques montées et de beaux points de vue sur POGGIO.
Nous avons même encore l’occasion de dire au-revoir à nos amis les cochons. Et ne vous y fiez pas : ils ont l’air dociles mais la mère défend bien ses petits.
Nous retournons au camping où nous étions la semaine dernière, pas tout à fait par le même chemin mais le résultat est exactement le même : 54 kilomètres. Outre les cochons, il y a toujours les balcons qui dominent la mer, des vues splendides, bref la routine.
Le temps beau et chaud se poursuit et avec lui les incendies. Les canadairs font leur travail d’acrobates au dessus du camping, un vrai spectacle. Le soir, Marie, Jonathan et Léonie, qui sont dans un hôtel pas très loin, nous rejoignent pour faire un dernier repas avec nous au bar-tapas du bord de plage. Léonie profite de la plage, elle visite notre « maison » de toile, elle se fait des amis, elle profite de nous et nous nous profitons de Léonie avant de prendre le bateau demain pour rejoindre l’Italie. Tous les autres vont rentrer en France, les pauvres…
BIGUGLIA – LIVOURNE 26 kms
Nous laissons Brigitte et Serge au camping, ils ne partiront que demain. Pierrot, lui, nous avait quittés hier pour rejoindre Véronique dans un hôtel de BASTIA.
Nous faisons quelques kilomètres pour rejoindre BASTIA et nous y arrivons largement en avance pour prendre notre bateau. Nous avons le temps de tourner un peu autour du port et d’entrevoir la voiture de Marie qui monte dans le bateau qui part juste avant le nôtre. Notre traversée se fait sans problème, juste assez de temps pour se dire qu’une croisière en bateau ce doit être fichtrement triste et long.
Nous faisons encore quelques kilomètres pour sortir de LIVOURNE et aller à CALAMBRONE, dans un camping de plage (Pineta) où il y a énormément de monde : c’est une usine à touristes. Le restaurant est du même acabit : on se croirait dans un véritable marché, c’est à qui crie le plus fort. Le camping est bien sûr près de l’aéroport et il y a beaucoup d’avions qui décollent. Bref c’est le camping « beauf » dans toute sa splendeur. On a beau être favorable au tourisme populaire, la semaine bien bourgeoise passée en Corse nous avait fait oublier ses inconvénients.